Hier, Facebook a annoncé le lancement d’une nouvelle fonctionnalité en rapport avec les rencontres. Cette annonce a entrainé une chute en bourse du cours de l’entreprise Match Group, propriétaire de Tinder. En deux ans, c’est la baisse la plus importante, avec une chute de 19%.

Le CEO de IAC, l’entreprise qui détient un participation majoritaire dans Match Group et la CEO de Match Group ont réagi avec un certain humour à l’annonce de Facebook. Comme on peut le voir ci-dessous, l’un explique que « leur produit pourrait être bon pour les relations États-Unis/Russie ». Mandy Ginsberg a répondu avec plus de sérieux en se disant « flatté que Facebook arrive dans notre espace », mais a tenu a rappeler les récents scandales liés à Facebook en disant « nous sommes surpris du timing compte tenu de la quantité de données personnelles et sensibles qui accompagnent ce territoire ».

Alors que Facebook a été victime du scandale Cambridge Analytica, une telle annonce pose question quant au respect de la vie privée et surtout à la collecte et l’utilisation des données personnelles. Mais le réseau social tient à être clair, les utilisateurs devront être opt-in, c’est-à-dire consentir à la création de ce profil de rencontre. De plus, le profil ne sera pas visible par les amis d’une personne. Vous n’aurez ainsi pas à révéler à vos 400 amis Facebook que vous cherchez l’amour.

L’objectif de cette nouveauté étant de « construire de véritables relations à long terme – pas seulement des flirts » a déclaré Mark Zuckerberg. Le réseau social tente ainsi de regagner la confiance de ses utilisateurs en essayant de « construire des relations significatives ». Grâce à son entrée dans le secteur du dating, Facebook pourrait développer de nouvelles activités publicitaires, mais surtout faire perdre de nombreux utilisateurs au groupe Match qui possède Tinder, Meetic ou encore OurTime.com. Match, leader dans le domaine des rencontres utilise Facebook pour permettre aux utilisateurs de certaines applications de s’authentifier plus rapidement. Le réseau social est donc un élément clé pour certaines applications et son arrivée dans le marché du dating pourrait être fatale pour ces dernières.

Aujourd’hui les applications de rencontres fonctionnent en facturant un service premium, permettant de voir plus de profils par exemple. En utilisant les données des utilisateurs à des fins publicitaires, Facebook ne serait pas contraint de lancer un tel service et aurait ainsi un avantage face aux diverses applications de rencontres actuelles.

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