Après un silence assourdissant de la part du réseau social, Mark Zuckerberg a finalement pris la parole pour s’exprimer sur la polémique qui touche Facebook et la société Cambridge Analytica.

À la fois depuis son compte personnel sur Facebook, mais également auprès de différents médias via des interviews, Mark Zuckerberg a évoqué les dysfonctionnements pointés du doigt par de nombreuses parties prenantes. “Il y a une rupture de confiance entre Facebook et ceux qui partagent leurs données avec nous et qui s’attendent à ce que nous les protégions. Nous devons réparer cela”, a-t-il précisé.

Dès les premiers moments du scandale autour de Cambridge Analytica, un vaste mouvement autour du hashtag #DeteleFacebook s’est mis en place. De nombreuses personnes ont incité les utilisateurs de Facebook à supprimer leur compte, de même que des médias. On aurait pu croire que des centaines de milliers de profils auraient été supprimés, mais non. C’est ce qu’a révélé Mark Zuckerberg dans une interview accordée au New York Times quand le journaliste lui a demandé s’il avait vu « un nombre significatif de personnes supprimer leur compte ».

« Je ne pense pas que nous ayons vu un nombre significatif de personnes agir, » a-t-il précisé, avant de compléter « vous savez, ce n’est pas bon. Je pense que c’est un signal clair que c’est un problème de confiance majeur pour les gens, et je le comprends. »

Il n’a pas tort. Le mouvement #DeleteFacebook a pris de l’ampleur en réponse au long silence de Mark Zuckerberg, mais il n’est qu’une réponse, la traduction d’un sentiment général chez les utilisateurs, majoritairement américains, qui se sentent trahis. Facebook débutait une crise de croissance, mais va devoir désormais gérer une crise de confiance.