Les États-Unis et la Grande-Bretagne mettent en garde contre une « cyberactivité malveillante » de la part de la Russie. Dans un communiqué commun, la National Cyber Security Center britannique (NCSC), le FBI américain et le Département de la sécurité intérieure (DHS) indiquent que « l’état actuel des réseaux américain et britannique, associé à une campagne du gouvernement russe pour exploiter ces réseaux, menace notre sécurité et notre santé économique« .

C’est un dossier tout autre que celui du conflit syrien, mais certains des protagonistes restent les mêmes. Washington et Londres, qui ont frappé le régime syrien avec l’aide de la France le 14 avril dernier, accusent l’État russe (allié de Bachar El-Assad) de cibler « les gouvernements et les organisations du secteur privé, les fournisseurs d’infrastructures cruciales et les fournisseurs d’accès à Internet« . Ron Joyce, chargée de la cibersécurité à la Maison Blanche a néanmoins tenu à préciser qu’il n’y avait pas de lien à établir avec le dossier syrien. Il y a un mois, ce sont les allemands qui accusaient ces mêmes russes d’être à l’origine d’une cyberattaque contre le gouvernement fédéral.

Il est pour l’heure impossible de connaître la nature exacte de l’attaque et les personnes visées précisément par celle-ci. « Nous n’avons pas une vision exhaustive de l’ampleur de l’attaque, » a confié la chargée de la sécurité intérieure au département de la sécurité intérieure américaine, Jeanette Manfra.

On ne sait également pas si ces actions sont liées au groupe de hackers Dragonfly 2.0, qui a ciblé des dizaines de sociétés du secteur de l’énergie entre le printemps et l’été 2017. Une menace très dangereuse et grandissante. Dans un contexte tendu entre les russes et les américains, on peut se demander si ce groupe passera un jour à l’action.

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