Alors que les négociations entre la Chine et Facebook se compliquent toujours plus, la Russie semble elle aussi avoir des reproches à faire au réseau social. En cause, le non-respect de la loi qui oblige Facebook à stocker les données de ses utilisateurs sur des serveurs russes. Une infraction qui pourrait bien couter au réseau social sa place dans le pays dès l’année 2018.

Pour ce qui est de la Chine, naviguer relativement librement sur le web devient de plus en plus compliqué au fur et à mesure que les autorités durcissent les restrictions. Mauvais point pour Facebook, interdit depuis 2009, ainsi que ses deux autres plateformes Instagram (interdit) et WhatsApp (censuré). Ailleurs dans le monde, c’est la Russie qui est maintenant en discussion avec le réseau social, bien décidé à le faire céder. Il y a quelque temps, c’est LinkedIn qui avait dû payer pour la violation de la même loi, refusant d’avoir leurs propres serveurs russes. L’app avait en conséquence été retirée des app stores par Google et Apple : une menace qui plane maintenant sur Facebook.

Au sujet de ce blocage potentiel, c’est le directeur de l’autorité nationale de surveillance des télécommunications (le Roskomnadzor), Alexander Zharov, qui s’est exprimé à l’agence de presse Interfax. Il déclarait à ce sujet que « La loi doit être respectée par tous. […] Soit nous ferons respecter la loi, soit l’entreprise cessera de fonctionner sur le territoire de la fédération russe, comme cela est malheureusement arrivé à LinkedIn. Aucune exception n’est envisageable ». Une négociation qui semble difficile à mener pour Facebook, car malgré son nombre important d’utilisateurs russes, Zharov précise que selon lui, « il ne s’agit pas d’un service unique et qu’il existe d’autres réseaux sociaux ».

Alexander Zharov Russie

Alexander Zharov

Les récentes révélations au sujet de l’ingérence russe et du rôle joué par Facebook ne vont pas simplifier le dialogue. Lors des élections présidentielles américaines, une entreprise a dépensé 100 000 dollars en publicité Facebook afin de diffuser des fakes news visant à influencer l’élection. Cette nouvelle vient s’ajouter au fait que la campagne du parti politique français En marche aurait été victime d’un piratage venant de… La Russie. La relation entre la plateforme sociale et la Russie s’annonce difficile.

Source : Bloomberg