Déjà en juin, un document de la NSA démontrait comment la Russie avait influencée les dernières élections présidentielles américaines. Malgré le fait que le pays et le Kremlin nient toujours, il semblerait que le rôle d’agents russes soit indéniable et que des hackers aient bien tenté de pirater les présidentielles aux USA. En plus de son implication en Amérique du Nord, Reuters révèle que celle-ci aurait aussi tenté d’influencer les élections françaises avec l’aide de Facebook.

Des agents russes auraient utilisé le réseau social afin de se faire passer pour des amis d’amis de Macron et tenter d’obtenir des informations privées sur lui et ses proches, selon des parlementaires américains. Ils révèlent qu’une vingtaine de compte auraient tenté de répondre à cet objectif, alors même que Facebook tentait de gagner sa guerre contre les fake news politiques. En mai, les services de renseignement américain ont conclu que des hackers proches du Kremlin étaient impliqués, sans pour autant pouvoir démonter la responsabilité de ce dernier. Le porte-parole a déclaré au sujet de ces accusations qu’elles étaient un « mensonge ». Il est vrai que l’élection présidentielle a été parsemée des problématiques liées aux cyberattaques : le mouvement En Marche ! a signalé qu’il avait été victime d’une attaque juste avant la fin officielle de la campagne. Et quelques heures avant le deuxième tour, des informations sensibles ont été révélés, les Macron leaks, qui seraient finalement des fakes news. Des précisions sont encore apporter sur ces sujets, afin de démêler des informations parfois contradictoires. Facebook a confirmé à Reuters avoir décelé et éradiqué des comptes problématiques en France. Les représentants de la plateforme ont cité aux représentants américains le nombre de 70 000 comptes, alors qu’ils étaient de 30 000 en avril.

Bulletin de vote France

L’objectif probable de ces attaques aurait été d’obtenir des mots de passe ou d’infecter les ordinateurs, mais les employés de Facebook ne pensent pas que les hackers aient réussi. Fancy Bear, une unité du GRU (renseignement russe) serait en cause car déjà suspectée de l’attaque contre la Commission nationale démocrate pendant les élections aux USA.

Difficile pour Mounir Mahjoubi, secrétaire d’État au numérique, de démêler le faux du vrai alors qu’Emmanuel Macron est clairement dans une phase de rapprochement politique avec le président de la Russie Vladimir Poutine.

Source : Engadget