À son tour, la plateforme de recrutement dévoile toute une série de fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle (IA). Objectif : faire gagner du temps et de l’efficacité aux chercheurs d’emplois et aux recruteurs.

Un gain de temps considérable

Pour mieux concurrencer LinkedIn, Indeed revoit entièrement l’agencement de son site, introduisant de nouveaux outils d’optimisation. Une solution pour les demandeurs d’emplois leur permet désormais de générer un résumé de leur historique professionnel, le texte s’adaptant selon l’offre à laquelle ils soumettent leur candidature. De même, il est désormais plus simple de postuler en un seul clic, par exemple en choisissant directement le CV qui doit être mis en avant.

En parallèle, l’IA va également permettre aux recruteurs de débusquer des profils adéquats pour leurs offres, en éliminant les candidats n’ayant pas les compétences recherchées. Ce nouveau système, baptisé « Smart Sourcing », est conçu pour identifier les demandeurs d’emploi actifs. Il propose des correspondances potentielles pour les offres d’emploi, accompagnées d’une liste générée par l’IA des points forts qui démontrent que la personne convient au poste.

Indeed incorpore également une messagerie intelligente alimentée par l’IA, ainsi que la planification automatisée des entretiens. L’outil de messagerie assistée par l’IA permet aux responsables du recrutement de créer ou de modifier la communication avec les demandeurs d’emploi.

Au cours de la phase de test, l’entreprise assure que les recruteurs utilisant le Smart Sourcing ont économisé jusqu’à six heures par semaine. Un gain de temps précieux, les nombreuses vagues de licenciements dans l’industrie de la tech depuis 2022 ayant particulièrement affecté le secteur des ressources humaines.

Indeed promet de lutter contre les biais de l’IA

Plusieurs études ont déjà alerté sur les potentiels biais discriminatoires des modèles d’IA. Indeed se veut rassurante et indique que son nouveau système lutte justement contre les préjugés à l’embauche, car son modèle se concentre davantage sur les compétences réelles des candidats plutôt que sur des facteurs tels que la présence ou l’absence d’un diplôme universitaire. Elle précise en outre avoir déployé une équipe d’ « IA responsable », chargée d’éliminer les biais dans le processus.

Si le déploiement de l’IA dans le domaine des ressources humaines semble inévitable, à l’instar de nombreux autres secteurs, il inquiète les premiers concernés. Dans une étude réalisée par le cabinet Software Advice, auprès de 1 000 salariés de PME, 81 % d’entre eux ont déclaré ne pas être à l’aise avec le fait que l’IA participe aux processus de licenciement.