Le projet titanesque de Sam Altman pour fournir OpenAI en semi-conducteurs avance petit à petit. Le PDG aurait entamé des discussions préliminaires les Émirats arabes unis, et plus particulièrement avec Mubadala Investment Company, le fonds d’investissement souverain appartenant au gouvernement d’Abou Dabi.
Au Moyen-Orient, OpenAI semble bien parti
Au début du mois de mars, le groupe Mubadala avec le soutien de G42, une holding émiratie spécialisée dans l’intelligence artificielle (IA), a fondé MGX. Cette nouvelle société d’investissement aura pour vocation d’investir dans le secteur de l’IA et des composants électroniques. Le gouvernement d’Abou Dabi se servirait de cette nouvelle entité pour placer l’émirat au centre de l’écosystème mondial de l’IA.
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Ce nouveau fonds d’investissement est présidé par le conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis et l’actionnaire principal de G42, le Cheikh Tahnoon bin Zayed al-Nahyan. Il s’agit de nul autre que le frère du président, le cheikh Mohammed bin Zayed. Ces derniers mois, Sam Altman s’était rapproché de lui afin de lui présenter son projet pharaonique autour des semi-conducteurs. C’est désormais avec MGX qu’il est en pourparlers.
L’objectif de Sam Altman est clair : sécuriser l’approvisionnement en puces d’OpenAI, actuellement assuré par Nvidia. Pour cela, il cherche à restructurer l’industrie des semi-conducteurs en construisant des dizaines d’usines de fabrications que son entreprise posséderait. Toutefois, son projet a un coût, et pas des moindres : 7 000 milliards de dollars, un montant deux fois supérieur au PIB de la France.
Afin de lever de tels fonds, Sam Altman s’est rapproché des Émirats arabes unis, mais pas que. Le PDG d’OpenAI a eu des discussions avec le directeur général de SoftBank, Masayoshi Son, ainsi qu’avec des représentants de Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC), de Samsung et de SK Hynix. Aussi, la société Temasek Holdings basée à Singapour serait en pourparlers avec le dirigeant afin de trouver un accord pour un financement.
Outre Sam Altman, c’est Elon Musk qui serait intéressé par un partenariat avec le pays du Moyen-Orient. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’IA des Émirats arabes unis, Omar Sultan Al Olama au Financial Times. Le milliardaire a fondé xAI au mois de juillet 2023, annonçant ses ambitions de développer une alternative à ChatGPT d’OpenAI. Pour cela, le dirigeant de Space X et Tesla chercherait à lever 6 milliards de dollars, une somme qu’il pense trouver du côté de Hong Kong et du golfe Persique.