Les Pays-Bas appellent à une meilleure coordination entre les États membres de l’Union européenne (UE) pour mieux mettre en œuvre les contrôles à l’exportation. Une proposition qui intervient alors que l’UE souhaite limiter les ventes de technologies sensibles à la Chine.

Les Pays-Bas s’inspirent de leur expérience avec ASML

La proposition, qui sera soumise au parlement néerlandais jeudi, vise à améliorer la mise en œuvre du règlement sur le double usage. Ce texte européen vise à restreindre l’exportation des applications à la fois commerciales et militaires. Les Pays-Bas proposent une coopération plus étroite dès les premières étapes de toute nouvelle restriction, y compris la possibilité d’établir des listes de contrôle nationales coparrainées, rapporte Bloomberg.

Le document soutient la mise en place de réunions sur le contrôle des exportations afin de faciliter les discussions stratégiques sur les restrictions des technologies sensibles dans l’UE. De même, il suggère un niveau de partenariat plus poussé, par exemple pour déterminer s’il existe un sentiment commun d’urgence ou d’intérêt à établir conjointement des contrôles nationaux.

Les Pays-Bas souhaitent éviter l’impact des « contrôles incontrôlés des exportations de technologies avancées », ainsi que la fragmentation au sein de l’UE. Le pays agit en connaissance de cause, son champion ASML se retrouvant au cœur de la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine.

À la demande de Washington, les Pays-Bas ont imposé des restrictions sur l’exportation sur les machines de lithographie à rayonnement ultraviolet extrême, essentielles au développement de semi-conducteurs de pointe. ASML détient un monopole quasi exclusif sur la technologie. Les États-Unis continuent de faire pression sur leurs alliés pour renforcer les contrôles d’exportation. Objectif : ralentir les progrès de Pékin dans la fabrication de puces.