Deezer a dévoilé le 28 février, ses résultats pour son année financière 2023 ainsi que ses objectifs pour la période 2024-2025. Malgré « de belles performances et une dynamique solide », la plateforme française de streaming musical a annoncé la démission de Jeronimo Folgueira, le directeur général du groupe.
Pour atteindre la rentabilité, Deezer devra composer sans son chef d’orchestre
En étant placé à la tête de l’entreprise courant 2021, Jeronimo Folgueira n’avait qu’une obsession : faire de Deezer une société rentable après de lourdes pertes opérationnelles. Trimestre après trimestre, le directeur général du groupe a fait grossir le chiffre d’affaires de la firme, en témoigne son année 2022 correcte, marquée par une entrée en Bourse, et son année 2023 en adéquation avec les objectifs du conseil d’Administration.
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Malgré des résultats satisfaisants, permettant à Deezer d’entrevoir cette rentabilité, Jeronimo Folgueira a décidé de mettre un terme à son aventure avec la plateforme de streaming musical. « Je suis extrêmement fier de tout ce que nous avons réalisé au cours des 3 dernières années », a-t-il déclaré dans un communiqué, sans pour autant préciser les raisons de son départ. Pour l’heure, le nom du prochain dirigeant du groupe n’a pas été dévoilé, le board « menant actuellement un processus pour nommer un nouveau directeur général ».
Avec 487,7 millions d’euros, le chiffre d’affaires de Deezer en 2023 est en hausse de 7,4 %. Le quatrième trimestre a été particulièrement bon, marqué par une force accélération de la croissance du chiffre d’affaires, d’environ 12 %. En ce qui concerne les pertes opérationnelles, à savoir l’EBITDA ajusté, celles-ci ont été divisées par deux, passant de – 56 millions à seulement – 22 millions. En tout, Deezer affiche une perte nette d’environ 60 millions d’euros contre 168 millions d’euros en 2022.
Côté abonnement, la plateforme a gagné 1,1 million d’utilisateurs, dépassant la barre symbolique des 10 millions d’abonnés en 2023. L’entreprise explique cette hausse grâce au renforcement de sa position dans des marchés où elle est bien implantée, comme la France, l’Allemagne et le Brésil. L’entreprise s’est également félicitée du lancement du modèle Artist Centric au cours de l’année précédente, permettant une meilleure rémunération des artistes.
Pour 2024, le groupe vise une augmentation de 10 % de son chiffre d’affaires par rapport à 2023, lui faisant franchir la barre des 500 millions d’euros en cas de validation de l’objectif. Il aimerait également réduire ses pertes opérationnelles, en passant au-dessus du palier des – 15 millions d’euros d’ici la fin de l’année. Selon la feuille de route établie par l’entreprise, 2024 serait la dernière année où son flux de trésorerie et son EBITDA ajusté seraient négatifs, faisant de 2025, sa potentielle première année de rentabilité.