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Le Consumer Electronics Show (CES) s’est, cette année encore, révélé être la grande messe annuelle de l’électronique grand public. Véritable réussite, cette édition 2024 s’est tenue du 9 au 12 janvier. Elle a accueilli plus de 4 000 exposants, pour 130 000 visiteurs attendus selon l’organisation. Dédié à l’électronique grand public, prend depuis quelques années des virages B2B et automobile. Cependant, après une année 2023 sous le symbole de l’intelligence artificielle (IA), tout le monde s’attendait à ce que cette technologie soit omniprésente lors du salon. Pour analyser les tendances du CES 2024, Siècle Digital est allé à la rencontre de Jérôme Colombain, journaliste et animateur du podcast Monde Numérique.

Au CES, « l’IA n’était pas aussi écrasante que ce qu’on aurait pu penser »

Plus grand salon au monde dédié à la technologie et à l’électronique grand public, le CES se tient chaque début d’année à Las Vegas depuis sa création en 1967 par Jack Wayman. « Nous ne sommes jamais déçus, même quand il ne se passe rien, il y a toujours quelque chose à raconter », avoue, rieur, Jérôme Colombain. Le journaliste passé par FranceInfo a également apprécié l’édition de cette année et note un changement notable : la fin des innovations gadgets. « C’était un CES sérieux. Nous n’étions plus seulement dans le CES gadgets », explique-t-il, avant d’affirmer qu’il existe « une réalité : nous ne sommes plus seulement dans le gadget dans la tech. Ensuite les gens en ont marre de ce côté futilité, gaspillage des ressources, ce n’est plus dans l’air du temps ». La dimension plaisir, quelque peu gadget, n’a toutefois pas disparu, comme en témoignent certaines tendances. Les télévisions transparentes de Samsung et LG ont notamment fait beaucoup parler.

Parmi les autres tendances, l’E-santé, les Deeptech, ou encore l’automobile, avec des voitures toujours plus connectées. « Le CES est devenu un vrai salon de l’auto », confirme l’animateur de Monde Numérique. Depuis quelques années, les constructeurs automobiles y gagnent en importance. « Ça ne veut pas dire que ça a enlevé tous les autres », relativise-t-il. L’IA en revanche, au centre de plusieurs conférences de presse, s’est montrée plus discrète que prévu. Le boom survenu avec ChatGPT, a entraîné une course mondiale à cette technologie l’an passé, accélérant sa démocratisation auprès des consommateurs. Par conséquent lors du CES, « nous nous attendions à ce que ce soit le raz-de-marée IA. C’était le thème principal du salon […] et en même temps sur les stands, on ne parlait pas que de ça. Loin de là », affirme le journaliste. Il explique cette présence moins forte qu’attendu par un simple fait : l’IA dans la tech, ce n’est pas nouveau. « Ce n’était rien de plus que la continuité de ce qu’il y avait déjà avant. L’IA n’était pas aussi écrasante que ce qu’on aurait pu penser ».