AstraZeneca a annoncé le 3 décembre, la signature d’un accord avec la société américaine Absci dans le but de concevoir un médicament destiné à lutter contre le cancer. Le laboratoire pharmaceutique, paré pour révolutionner le secteur de la santé, pourra s’appuyer sur une solution d’intelligence artificielle (IA) conçue sur mesure par la biotech.
AstraZeneca fait le pari de l’intelligence artificielle
La collaboration entre les deux sociétés se déroulera en trois temps. Dans un premier lieu, les scientifiques d’Absci scruteront les interactions entre des protéines et collecteront des millions de données biologiques en lien avec les réactions qu’ils observent. Ensuite, les développeurs de la biotech utiliseront ces grandes quantités de données pour entraîner, au sein de son laboratoire de recherche en intelligence artificielle basé à New York, un modèle d’IA génératif capable de reconnaître des anticorps.
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Enfin, grâce au futur outil mis au point par Absci, les équipes d’AstraZeneca pourront tester de nouvelles protéines dans le but de trouver une thérapie oncologique viable. Il s’agit là d’une des priorités du groupe pharmaceutique suédo-britannique. À noter que les deux sociétés n’ont pas précisé pour quel type de cancer ils tentaient de trouver un remède. À l’heure actuelle, la start-up américaine spécialisée dans les biotechnologies utilise déjà l’IA générative pour concevoir des médicaments en fonction des caractéristiques propres aux maladies qu’ils ciblent.
Comme l’indique le Financial Times, l’accord signé par les deux parties comprend un paiement initial versé à Absci, le financement de l’étape de la création de la base de données et du développement du modèle d’IA, ainsi que des redevances sur les ventes de produits, en cas de découverte d’un médicament commercialisable. Selon une estimation, la valeur de ce partenariat pourrait atteindre 247 millions de dollars.
Les initiatives mêlant santé et tech se multiplient
Plus tôt cette année, le laboratoire pharmaceutique américain Moderna s’était rapproché de l’allemand Immatics. Leur accord, d’une valeur potentielle de 1,7 milliard de dollars, a également pour but de trouver un vaccin contre le cancer. À l’aide de la technologie qu’elle a mise au point, la biotech allemande chercherait à cibler les protéines associées aux cancers en se basant sur l’analyse à grande échelle des récepteurs des lymphocytes T, cellules essentielles dans la réponse immunitaire contre les virus et les cancers.
Dans le même registre, c’est Amazon et le Fred Hutchinson Cancer Research Center qui souhaitent développer des « vaccins personnalisés » capables de traiter le cancer du sein ou le mélanome, une forme de cancer de la peau. Les deux collaborateurs avaient reçu l’autorisation de la Food & Drug Administration afin de procéder à un essai clinique. Enfin, Google s’est associé à iCAD, une société de technologie pour la santé, dans le but d’utiliser l’IA pour développer des outils de dépistage du cancer du sein.