Une équipe de chercheurs de l’Université de Virginie affirme avoir trouvé une technologie capable de reproduire les mouvements de la queue du thon. Aucun scientifique n’avait jusqu’alors réussi à reproduire la vitesse et l’aisance d’un vrai poisson. Ce robot poisson semble particulièrement prometteur et pourrait transformer l’exploration sous-marine.

Une nouvelle génération de robot poisson

Un robot poisson capable de nager sous l’eau. Jusque là, ce n’est pas révolutionnaire. On se souvient par exemple de ce robot imaginé par le MIT, capable de nager sous l’eau pendant 36 heures avec du sang électronique. Les robots capables de se déplacer sous l’eau sont nombreux et des drones sous-marins sont déjà en activité. Cependant, quasiment aucun de ces robots n’est capable de nager avec la grâce, la vitesse et l’aisance d’un vrai poisson. Les scientifiques n’avaient jamais réussi à reproduire avec exactitude les mouvements de la queue d’un poisson. Nous avons d’ailleurs toujours du mal à comprendre comment les poissons arrivent à nager de manière aussi rapide et agile.

Les biologistes marins savent tout de même depuis longtemps, que le secret de cette agilité réside quelque part dans la façon dont ils peuvent modifier la rigidité de leur queue. Le problème : il est presque impossible de mesurer la rigidité de la queue d’un poisson pendant qu’il nage. Grâce à la bio-mécanique, des chercheurs de l’université de Virginie affirment avoir trouvé une formule qui, non seulement apporte une réponse à cette question, mais permet également à un robot poisson d’être presque aussi performant que son homologue naturel pour accélérer et ralentir dans l’eau.

Une technologie qui pourrait accélérer l’arrivée des drones sous-marin

Grâce à leurs recherches et à la conception d’une queue copiée sur celle du thon, les chercheurs constatent que leur robot poisson est capable de nager à des vitesses variées en utilisant presque deux fois moins d’énergie qu’un robot doté d’une queue à rigidité fixe. Selon Dan Quinn, l’un des co-auteurs de l’étude à Big Think : « avoir une seule rigidité de queue, c’est comme avoir un seul rapport de vitesse sur un vélo. Vous ne seriez efficace qu’à une seule vitesse. Ce serait comme traverser San Francisco à vélo avec un vélo à pignon fixe : vous seriez épuisé après seulement quelques pâtés de maisons ».

Ce robot poisson fait justement la taille d’un thon. Ils disent être capables d’adapter leur technologie à d’autres tailles de robots. Ils ont déclaré être en train en train de développer une queue qui permettrait à un robot d’onduler comme une raie. Comme le précise Engadget, leurs travaux pourraient prochainement déboucher sur une nouvelle catégorie de drones capables de se rendre rapidement dans un lieu éloigné, puis de ralentir pour étudier la zone. L’armée pourrait par exemple utiliser une telle technologie pour inspecter ses navires.