Samsung a conclu un accord avec la start-up canadienne Tenstorrent pour la production de puces d’intelligence artificielle (IA). Il s’agit d’un contrat significatif pour le géant sud-coréen, qui souhaite renforcer ses activités de fonderie.
Un chiplet dénommé Quasar
Si son nom reste encore méconnu, Tenstorrent dispose d’ores et déjà d’une réputation solide dans le secteur des semi-conducteurs. La société canadienne, fondée en 2016, se spécialise dans la conception et la production de puces intégrant des architectures innovantes, pour optimiser l’accélération des tâches d’apprentissage automatique et d’intelligence artificielle.
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Tenstorrent se consacre surtout aux centres de données, mais s’efforce également de fournir d’autres marchés tels que l’automobile. Au mois d’août, elle a levé 100 millions de dollars avec la participation de Samsung et de Hyundai. Avant cette tournée de table, la start-up atteignait déjà une valorisation d’1 milliard de dollars.
Dans le cadre de son nouvel accord avec Samsung, dont le montant n’a pas été divulgué, Tenstorrent va exploiter la technologie avancée de 4 nm de l’entreprise sud-coréenne. Il s’agira d’une puce modulaire, un « chiplet », conçu pour une intégration facile avec d’autres éléments pour former un ensemble complet.
La start-up est une grande adepte de l’architecture open source RISC-V, qui s’installe comme une alternative sérieuse à celle d’Arm et à la x86, exploitée par Intel et AMD. Toutefois, Samsung n’utilisera pas cette architecture pour la technologie qu’elle développe en collaboration avec Tenstorrent. La puce sera baptisée Quasar.
Profiter, aussi, du marché en plein essor de l’IA
En se concentrant sur le marché de l’intelligence artificielle, Tenstorrent espère bousculer un marché allègrement dominé par Nvidia. L’entreprise a profité de l’essor de l’IA générative, ce qui a considérablement boosté son chiffre d’affaires. « Tenstorrent se concentre sur le développement d’ordinateurs à haute performance et sur la fourniture de ces solutions aux clients du monde entier », a simplement commenté Jim Keller, PDG de la start-up.
De son côté, Samsung signe un gros coup. Depuis plusieurs mois, la société accélère ses activités de fonderie, c’est-à-dire la conception de puces pour le compte d’autres entreprises. Son objectif est clair, elle veut venir se frotter au numéro 1 incontesté du secteur, le taïwanais TSMC.
En plus d’implanter de nouvelles usines sur plusieurs marchés, notamment en profitant de législations favorables mises en place par les gouvernements, Samsung prévoit d’introduire la production des très avancées puces de 2 nanomètres pour les pièces de téléphones portables d’ici à 2025.