Foxconn fait toujours de l’Inde le pays où il souhaite se lancer dans l’industrie des semi-conducteurs. Après un premier échec début juillet, la société taïwanaise serait en pourparlers avec le gouvernement pour financer une usine avec un nouveau partenaire, le franco-italien STMicroelectronics.
L’Inde pourrait enfin avoir une fabrique de semi-conducteurs
Le premier fournisseur d’Apple aurait enfin trouvé un partenaire à sa mesure dans l’impitoyable monde des semi-conducteurs, STMicroelectronics. Selon les informations de Bloomberg, les deux groupes discuteraient discrètement pour obtenir le soutien financier de New Delhi qui demanderait en contrepartie des détails sur l’alliance.
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Au diapason d’un grand nombre de puissances à travers le monde, le Premier ministre nationaliste Narendra Modi a fait adopter un chips Act en septembre 2022. L’objectif est de moins dépendre de Taïwan, sous la menace du rival chinois. 10 milliards de dollars sont budgétisés et les projets peuvent être financés jusqu’à la moitié.
Ce programme a eu un succès mitigé. Foxconn a abandonné un premier partenariat début juillet avec le métallurgiste Vedanta Resources. Le projet d’usine, déjà, traînait en longueur, faute à l’absence d’un troisième acteur ayant une connaissance fine du monde du semi-conducteur.
Avec STMicroelectronics, champion européen du secteur, cette problématique ne se pose pas. L’entreprise, par ailleurs, connaît déjà l’Inde. Selon des documents de communication, elles disposent de plusieurs implantations, essentiellement de vente et marketing, mais aussi d’un centre de recherche et développement. L’entreprise n’a pas souhaité commenter les informations de Bloomberg.
Cette fois il serait bien question de production de semi-conducteurs. L’usine en projet viserait à fabriquer des puces matures, de 40nm. Elles sont utilisées dans de nombreux appareils comme les véhicules ou les appareils photos. De telles installations peuvent dépasser le milliard de dollars, voire plus.
Le projet, s’il devait aboutir, pourrait être la première fabrique de semi-conducteurs du sous-continent, mais pas les premiers investissements étrangers dans le pays. Au cours de l’été 2023, New Delhi est enfin parvenu à attirer des entreprises internationales sur son territoire.
Micron a annoncé l’arrivée d’une usine d’assemblage et de test de puces, l’étape qui suit la fabrication, à 2,75 milliards de dollars. L’entreprise américaine n’a déboursé « que » 800 millions de dollars pour s’installer dans le Gujarat, région d’origine de Narendra Modi. Advanced Micro Devices & Applied Materials ont, eux, dévoilé l’ouverture d’un centre de recherche à Bangalore, le pôle technologique du pays.