TikTok vient d’ouvrir son logiciel de recherche aux chercheurs européens afin de se préparer au mieux à l’entrée en vigueur du Digital Services Act (DSA) le 25 août prochain.
TikTok est dans le viseur des législateurs européens
Cette législation, considérée comme pionnière par les décideurs de l’Union européenne (UE), a pour but de « protéger les utilisateurs en ligne contre les contenus illicites, dangereux et préjudiciables ». Elle s’applique aux grands fournisseurs de services en ligne revendiquant plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels au sein de l’UE. TikTok compte parmi les 19 plateformes qui tomberont sous l’égide du texte au courant de l’été.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
Les législateurs scrutent particulièrement l’application chinoise, qui a d’ailleurs été mise en garde par Thierry Breton, le commissaire européenne au marché intérieur, en février dernier. Il assurait alors que TikTok avait une « responsabilité particulière » pour garantir la sécurité de son contenu, visionné par un public en partie très jeune.
Dans le cadre du DSA, la plateforme a récemment réalisé un « stress test », c’est-à-dire une vérification approfondie afin de déterminer si elle est prête à l’entrée en vigueur de la législation. Thierry Breton a admis qu’elle devait encore procéder à des « améliorations organisationnelles » pour se conformer au texte. En ouvrant son API de recherche, TikTok fait un nouveau pas en avant.
De cette manière, elle permet aux chercheurs européens
d’accéder à certaines données spécifiques de sa plateforme. Ils vont ainsi pouvoir analyser et obtenir des informations approfondies sur le fonctionnement de l’application et son impact sur les utilisateurs. « Tous les chercheurs devront avoir leur propre compte TikTok for Developers et être situés aux États-Unis ou en Europe pour accéder à notre API de recherche », précise la société.
De nombreuses obligations
Pour se conformer aux règles du DSA en matière de transparence sur la publicité payée, l’entreprise a également ouvert sa base de données contenant des informations sur les annonces rémunérées ainsi que des métadonnées.
Le texte va imposer aux plateformes d’être totalement transparentes, de gérer les risques liés aux contenus problématiques, de procéder à des audits externes et indépendants, de partager des données avec les autorités et de se plier à un code de conduite.
Les entreprises ne s’y conformant pas risqueront de se voir infliger des amendes pouvant atteindre 6 % de leur chiffre d’affaires global. En cas d’infractions graves répétées, elles encourront une interdiction temporaire d’exercer au sein de l’UE.