Alors que le Digital Services Act (DSA) entrera en vigueur le 25 août prochain, TikTok a réalisé un « stress test » afin de déterminer si elle se conformait aux nouvelles règles de l’Union européenne (UE). L’application chinoise doit encore faire des efforts pour éviter de lourdes sanctions.

TikTok doit procéder à des « améliorations organisationnelles »

Le DSA vise à « protéger les utilisateurs en ligne contre les contenus illicites, dangereux et préjudiciables ». Il s’applique aux grands fournisseurs de services en ligne revendiquant plus de 45 millions d’utilisateurs actifs mensuels au sein de l’UE. Pour l’heure, 19 plateformes sont concernées, dont TikTok. Le texte leur imposera de gérer les risques liés aux contenus problématiques, de procéder à des audits externes et indépendants, de partager des données avec les autorités et d’adopter un code de conduite.

Le géant chinois a accepté d’effectuer une vérification approfondie pour vérifier s’il respecterait les différentes mesures portées par le DSA. Celle-ci a démontré que « des efforts supplémentaires sont nécessaires » pour que TikTok soit totalement prête, a commenté Thierry Breton, commissaire européen au marché intérieur. Il a ensuite fait le point avec le PDG de la société, Shou Zi Chew, via un appel en visioconférence.

Le test réalisé par l’entreprise a notamment porté sur la protection des enfants, les systèmes de recommandation, la modération des contenus, les contenus illégaux, l’accès aux données et la transparence. La gestion de ces thématiques par TikTok préoccupe les législateurs occidentaux, aussi bien en France qu’aux États-Unis.

Thierry Breton a précisé que l’entreprise allait procéder à des « améliorations organisationnelles » pour se conformer au DSA. Cela comprend notamment des changements dans ses systèmes de recommandation ainsi qu’une meilleure transparence.

Même souci chez Twitter

Il y a quelques semaines, Twitter conduisait également un stress test. S’il a été « prometteur », les régulateurs européens estiment que le réseau social doit lui aussi se concentrer sur certains domaines pour entièrement se conformer au DSA.

Les entreprises qui ne seront pas en règle lors de l’entrée en vigueur du texte risqueront de se voir infliger des amendes pouvant atteindre 6 % de leur chiffre d’affaires global. En cas d’infractions graves répétées, elles encourront une interdiction temporaire d’exercer au sein de l’UE.

Amazon et Zalando ont, pour leur part, contesté leur présence au sein de la liste des plateformes qui tomberont sous l’égide de la législation.