Après avoir quitté son projet avec Vedanta, Foxconn n’a pas pour autant abandonné l’idée de produire des semi-conducteurs depuis l’Inde, bien au contraire.

Des entreprises d’expérience

Il y a quelques jours, le manufacturier taïwanais annonçait son départ du projet avec Vedanta, dont l’objectif était la construction d’une usine de semi-conducteurs et d’écrans à 20 milliards de dollars. Bien qu’ambitieux, ce plan a fait l’objet de préoccupations de la part du gouvernement indien, notamment car les acteurs engagés manquent d’expérience dans ce secteur majeur.

Si pour l’heure, le projet est encore d’actualité, Foxconn a bel et bien décidé d’aller voir ailleurs. Selon le journal local The Economic Times, l’entreprise est en pourparlers avec TSMC et TMH pour implanter des usines de fabrication de puces en Inde.

Avec ces deux groupes, l’expérience est bien là. Première fonderie de semi-conducteurs au monde, TSMC conçoit des puces pour des géants comme AMD, Nvidia, Qualcomm ou encore Intel. La firme japonaise TMH, quant à elle, propose des solutions liées aux semi-conducteurs ainsi qu’à l’exploitation et à la maintenance d’équipements de production. Elle revendique une solide expertise dans les usines de fabrication de plaquettes de silicium.

À travers ce possible nouveau partenariat, Foxconn pencherait davantage vers la production de puces avancées, alors que son projet avec Vedanta se concentrait sur des nœuds de 40 et 28 nm.

Profiter du plan indien pour les semi-conducteurs

L’attrait de Foxconn, plus important fabricant de produits Apple, pour le secteur des semi-conducteurs n’est pas surprenant. En Inde, le gouvernement central a lancé une vaste campagne d’aides pour inciter les acteurs à produire localement. Il offre une subvention de 50 % sur les dépenses d’investissement aux entreprises qui créent des unités de fabrication de puces dans le pays. Les États sont par ailleurs prêts à accorder des subventions supplémentaires de 15 à 25 %. Cela signifie que jusqu’à 75 % du coût total d’un projet est susceptible d’être couvert.

Mis à part le géant américain Micron, le pays peine à trouver des candidats solides en dépit de son offre avantageuse. Un projet regroupant Foxconn, TSMC et TMH serait très certainement le bienvenu pour les autorités. Les mastodontes du secteur semblent, pour le moment, plus attirés par les programmes de subventions mis au point par les États-Unis et l’Union européenne.