Amazon ferait-il machine arrière ? C’est en tout cas ce que laisse penser un vocal publié par le journal Insider. L’enregistrement semble indiquer que l’entreprise fondée par Jeff Bezos commence à regretter d’avoir licencié une partie de son personnel.

Le secteur de la tech est au cœur d’une des plus grosses crises économiques de son histoire, n’épargnant pas les GAFAM. Plus de 250 000 salariés travaillant dans l’industrie technologique auraient ainsi été remerciés. Les vagues de licenciements s’expliquent par des politiques de réduction des dépenses, alors que les entreprises technologiques connaissent des baisses d’activité après la période favorable du covid. Elles subissent le contexte actuel, marqué par une forte inflation, aggravée par la guerre en Ukraine. Amazon, multinationale au 1,6 million d’employés en 2021, a fait le choix de se séparer de 18 000 salariés à travers plusieurs divisions, marquant le plus grand plan social de son histoire, même si ce chiffre ne représente que 1 % de son effectif total.

Des licenciements ont également eu lieu au sein d’Amazon Web Services, la division cloud de l’entreprise américaine. Enregistré à son insu à l’occasion d’un townhall, Ian Wilson, vice-président des Ressources Humaines d’Amazon Web Services, s’est exprimé sur le départ d’une partie de ses employés : « Je crois que l’une des meilleures choses pour le développement de chacun d’entre nous, y compris les membres de notre équipe qui ont été touchés par les réductions de rôles, est l’expérience et le temps qu’ils ont passé chez Amazon. Nous avons donc été très clairs sur un point : un grand nombre de ces personnes peuvent être réembauchées»

Amazon se trouve dans une position délicate. Le vice-président d’AWS s’est interrogé sur la démarche à suivre, « Comment pouvons-nous réellement lancer une invitation proactive à tous ces Amazoniens qui sont prêts à revenir et à reprendre leur carrière chez nous ? Comment rendre ces opportunités disponibles ? » Brian Olsvasky, directeur financier, estimait à 640 millions de dollars les dépenses nécessaires en compensation pour les salariés licenciés. Le coût est aussi marketing, puisque ces départs, qui ont eu lieu aux alentours de la période de Noël, ont entaché la marque employeur d’Amazon. Contacté par des journalistes d’Insider, un porte-parole d’Amazon a déclaré que ces déclarations ont été publiées hors de leur contexte.