Lors d’une visioconférence à l’occasion Sommet mondial des gouvernements à Dubaï le 15 février, Elon Musk a déclaré qu’il nommera son successeur à la tête du réseau social d’ici la fin d’année. Le milliardaire souhaite d’abord « stabiliser » son entreprise.

Des promesses, toujours des promesses…

En décembre dernier, Elon Musk avait publié un sondage demandant aux utilisateurs de Twitter s’il devait quitter son poste de Président-directeur général. Le résultat a été plus serré que d’autres, 57,5 % des 17 millions de votants ont répondu positivement.

Le milliardaire à la tête de nombreuses entreprises avait alors promis qu’il le ferait, « Je démissionnerai de mon poste de PDG dès que j’aurai trouvé quelqu’un d’assez stupide pour prendre le poste ! Après cela, je me contenterai de diriger les équipes chargées des logiciels et des serveurs ». Depuis ce dernier tweet, Elon Musk n’a plus donné de nouvelle concernant ce projet de succession.

Finalement, la promesse pourrait être tenue. Lors d’un entretien avec Mohammad Abdullah Al Gerbawi, ministre des affaires ministérielles des Émirats arabes unis et président du sommet, le cinquantenaire a admis son futur départ, « J’ai besoin de stabiliser l’entreprise et m’assurer qu’elle est financièrement saine. (…) La feuille de route des produits et des mises à jour devra être clairement définie. (…) Je suppose que vers la fin de l’année ce sera le bon moment pour trouver quelqu’un d’autre à la tête de l’entreprise ».

Le PDG de Twitter trouvera-t-il une réelle stabilité en une année ?

Depuis le rachat de Twitter pour 44 milliards de dollars fin octobre, Elon Musk cherche désespérément à renflouer les caisses. Avec des pertes de 4 millions de dollars par jour, le milliardaire n’a pas hésité à parler de possible faillite du réseau social s’il ne redressait pas la barre. L’exil des annonceurs, effrayés par le discours sur la liberté d’expression du PDG, n’a pas arrangé la situation.

Elon Musk a précipité la réduction au maximum des coûts de l’entreprise. En l’espace de quelques semaines, plus de la moitié des 7500 employés de Twitter ont été licenciés. Il a organisé une vente aux enchères comprenant 631 pièces provenant du siège social, rapportant 1,5 million de dollars. Il a également interrompu le paiement des loyers de plusieurs locaux dans le monde, dont celui à Paris fin novembre.

Pour rebondir, le milliardaire a déployé de nouveaux leviers à l’instar de son abonnement Twitter Blue. Il n’a toutefois convaincu que 290 000 personnes sur 237,8 millions d’utilisateurs actifs au quotidien, un échec cuisant.

Le milliardaire réfléchit à des moyens supplémentaires pour stabiliser son entreprise, notamment lancer de nouvelles options publicitaires afin de faire revenir les annonceurs. Les entreprises et les marques pourraient être aussi dans l’obligation de payer 1000 dollars par mois pour conserver leur pastille dorée du programme Twitter Blue. Face à ces tentatives, dont la plupart ont échoué pour le moment, la recherche d’une stabilité en seulement une année est très complexe pour Elon Musk. Quid d’un échec, le milliardaire quittera-t-il son poste ?