La Chine a interdit, début février, l’exportation des principales technologies utilisées pour la fabrication de panneaux solaires en dehors de son territoire. Des mesures prises pour conserver sa position de leader mondial dans la production de composants essentiels aux modules photovoltaïques.

Dix ans de différends avec les États-Unis

L’Empire du Milieu est le premier pays fabricant de panneaux solaires dans le monde. Aujourd’hui, les entreprises chinoises produisent 80 % du stock international. Une situation déplaisante pour Washington qui, pour freiner les importations provenant de Chine, augmentait, depuis 2011, les droits de douane pour ce type de marchandise.

Face aux actions du gouvernement américain, les sociétés chinoises se sont délocalisées à Taïwan, avant que le pays ne soit lui aussi touché par les sanctions de l’Oncle Sam. Puis, elles ont migré vers le Cambodge, la Malaisie, le Vietnam et la Thaïlande. En réponse, l’administration Biden annonçait, en juin dernier, la levée des droits de douane pour ces quatre pays pour les 24 prochains mois.

Des mesures pour rester leader du marché des panneaux solaires

Afin de sanctionner les entreprises qui ont fui son territoire pour échapper à des frais plus élevés, le ministère chinois du Commerce et le ministère chinois des Sciences et de la Technologie ont fait entrer en vigueur une loi qui interdit l’exportation des technologies et matériaux requis dans la fabrication de panneaux solaires. Parmi eux se trouvent le silicium de grande taille, le silicium noir et le silicium coulé.

Ce faisant, Pékin empêche les sociétés qui se sont installées dans d’autres pays, avec leurs machines, de se ravitailler en pièces de rechange et même en assistance technique en Chine continentale. Relayé par AsiaTimes, Song Hao, vice-président adjoint de GCL Technology, un fournisseur de semi-conducteurs pour l’industrie solaire, explique que même si l’interdiction d’exporter « empêche les entreprises chinoises de se développer à l’étranger » cette dernière « n’étoufferait pas l’exportation de leurs produits depuis la Chine ».