Alors que le jeune secteur du web3 connaît une période de ralentissement prononcée, les grandes entreprises du monde entier continuent de vouloir développer leur branche dédiée au métavers. Que ce soit des géants de la consommation comme Procter & Gamble, des leaders du divertissement comme Disney ou des marques de luxe comme LVMH, chacune d’entre elles est à la recherche d’une personne pour diriger son intégration dans un monde virtuel.

La peur de louper le coche

Alors que Mark Zuckerberg présente le métavers comme le prochain chapitre d’Internet, de nombreuses sociétés désirent obtenir une part du gâteau. Afin d’y parvenir, certaines marques se rapprochent de jeux vidéo populaires comme Nike qui s’est associée à Roblox en novembre 2021. D’autres, comme Starbucks, préfèrent créer leur propre collection de NFT qui permettront d’obtenir des avantages dans un environnement virtuel.

Si les entreprises s’intéressent autant à un concept aussi nébuleux que le métavers, c’est avant tout pour ne pas louper le coche. D’après les spécialistes, une personne sur quatre pourrait passer au moins une heure par jour dans le métavers dans les prochaines années. Hamza Khan, un partenaire du cabinet de conseil McKinsey et qui s’occupe de son plan d’action dans le métavers, précise à Bloomberg que « les marques doivent se rapprocher de leurs clients. Le métavers est un moyen d’y parvenir ».

Selon lui, les marques ne veulent pas reproduire les erreurs du passé. En 1990, les géants de la distribution comme Walmart n’ont pas pris au sérieux l’émergence de l’e-commerce et ont laissé la place à de nouvelles entreprises comme Amazon. « Par rapport au début du commerce en ligne, les entreprises se montrent plus actives et ce, plus tôt », souligne Hamza Khan.

Le métavers, fausse bonne idée pour les entreprises ?

Le métavers, ce nouveau créneau sur lequel les entreprises ont déjà commencé à se pencher, est pour le moment loin d’être une mine d’or. Par ailleurs, certaines d’entre elles ont déjà fait machine arrière comme Tinder. De son côté, Meta a dû revoir à la baisse le budget qu’elle y allouait pour faire face à la récession économique qui s’installe.

Les premières tentatives de mondes virtuels sont plutôt mal reçues. En témoignent les commentaires sous les publications Facebook de Mark Zuckerberg présentant Horizon World, sa première vision du métavers. Qui plus est, la plateforme sociale de Meta reste un lieu accessible uniquement aux personnes en possession d’un casque de réalité virtuelle. Une barrière supplémentaire dans sa démocratisation auprès du grand public.

Pour le moment, les sociétés qui se lancent dans le métavers ne sont pas là pour faire de l’argent dans l’immédiat. Il s’agit surtout de montrer qu’elles sont capables de s’adapter aux nouvelles technologies et d’évoluer avec leur temps.