Dans une interview accordée au média britannique Sky News le 1er juin, le général Paul Nakasone, commandant de l’US Cyber Command et de la National Security Agency (NSA), a confirmé des actions offensives dans le cyberespace en soutien à l’Ukraine.

Le soutien indéfectible des États-Unis à l’Ukraine

Le général Paul Nakasone a fait preuve d’une transparence surprenante à propos du soutien cyber des États-Unis à l’Ukraine. Il a déclaré à Sky News « Nous avons mené une série d’opérations sur l’ensemble du spectre : opérations offensives, défensives et d’information ».

L’officier supérieur n’a pas donné de détails sur la nature de ces opérations, mais a assuré qu’elles étaient conformes au droit américain. Il a expliqué « Mon travail consiste à fournir une série d’options au secrétaire à la défense et au président, et c’est ce que je fais ».

Contacté par The Register, un porte-parole de la Maison-Blanche a répondu « Nous ne négocions pas notre assistance pour la sécurité pour l’Ukraine. Nous faisons exactement ce que le président a dit qu’il ferait ».

En mai, Paul Nakasone avait déjà dévoilé que la branche cyber de l’armée américaine avait envoyé en 2021 plusieurs équipes dans différents pays, dont l’Ukraine, pour les aider à assurer leur cybersécurité.

L’administration Biden soutient pleinement l’Ukraine depuis le début de l’invasion du pays par la Russie, le 24 février et même avant. Dans une liste communiquée le jour de la prise de parole de Paul Nakasone, le Pentagone rapporte que Washington a dépensé 5,3 milliards de dollars pour renforcer la sécurité de l’Ukraine depuis le début du mandat de Joe Biden.

L’attribution d’une cyberattaque est toujours extrêmement compliquée

En mai les États-Unis, l’Union européenne et le Royaume-Uni, ont ouvertement accusé la Russie d’avoir mené une cyberattaque contre le réseau de satellites KA-SAT. Cette action aurait perturbé les communications de l’armée ukrainiennes et touché par ricochet plusieurs entreprises européennes.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, un grand nombre de cyberattaques ont été signalées par les autorités. Ces dernières en attribuent la plupart à la Russie ou la Biélorussie. De son côté, Moscou est également victime d’actions malveillantes dans le cyberespace. L’attribution d’une cyberattaque étant toujours un exercice extrêmement complexe, il est impossible de dire si une ou plusieurs de ces opérations sont imputables à l’US Cyber Command.