Le secteur du commerce en ligne est en pleine croissance, permise grâce à l’essor de nouveaux modèles commerciaux basés sur les technologies numériques. Les commerçants étudient en détail le monde dans lequel ils évoluent. Des portefeuilles numériques devenus les fers de lance de la révolution du commerce en ligne sur mobile aux devises numériques utilisées au sein du métavers, la manière dont les consommateurs peuvent payer conditionne grandement l’expérience proposée par les commerçants. De plus en plus de marques prennent conscience de ce fait et développent de nouveaux modèles et flux de revenus innovants, en s’appuyant sur une compréhension stratégique des paiements en ligne.

Le début de l’année annonce encore de nombreux changements pour ce secteur, caractérisés par une compétition intense où l’innovation est clé et les gains potentiels significatifs. Décryptage de cinq postes de développement à surveiller pour prospérer dans ce contexte.

La durabilité écologique

Lors de la conférence COP26 sur le climat des Nations Unies en novembre 2021, 130 retailers dont Burberry, H&M et Nike se sont engagés à réduire leurs émissions de moitié par rapport aux taux constatés en 2019 d’ici la prochaine décennie, soit une promesse 30 % supérieure à leur précédent engagement. Il est possible de voir plusieurs commerçants inclure la durabilité écologique et les chaînes d’approvisionnement éthiques tout en haut de leur liste de priorités pour 2022. La génération Y préférant les marques durables, les commerçants agissent donc dans l’intérêt de tous en privilégiant la notion de durabilité à l’aube de cette nouvelle année.

A quoi peuvent donc ressembler ces progrès pour les commerçants ? Si beaucoup investissent dans la compensation carbone et d’autres projets à grande échelle, il existe également d’autres modifications stratégiques à l’effet significatif. Les commerçants cherchent de plus en plus souvent des moyens de combiner les secteurs de la revente et de la location pour garantir que leurs produits sont en circulation plus longtemps. Le paiement lui aussi a sa part à jouer dans cette démarche, citons par exemple les options de paiement différé « Buy now, pay later » (BNPL) qui permettent de rendre des produits éthiques et durables – souvent proposés à un prix plus élevé – plus accessibles à toutes et tous.

L’adoption réussie du commerce social

Alors que plus de consommateurs peuvent désormais découvrir les services offerts par les commerçants grâce aux réseaux sociaux, que ce soit via les publicités ou la création de contenu, la manière dont les personnes interagissent avec leurs produits évolue. Les investisseurs et commerçants européens continuent de développer leur adoption du commerce social, en particulier car les consommateurs européens sembleraient très susceptibles d’adopter en masse cette tendance une fois celle-ci adaptée à eux.

La dimension humaine du commerce en ligne est essentielle, tout comme l’expérience fluide que les plateformes de réseaux sociaux cherchent à garantir. C’est pour cette raison que l’intégration de méthodes d’achat et de liens de paiement est de plus en plus utilisée par les marques pour convertir des acheteurs potentiels en clients faisant des achats, grâce à une expérience intégrée à l’application à la fois fluide et sécurisée.

Pourtant, là où les opportunités existent, les opportunistes existent également. Et avec l’essor du commerce social, un scepticisme ambiant est également apparu chez les consommateurs, qui doutent parfois de la véracité des faits mis en avant à propos des marques sur les réseaux sociaux. Pour gagner la confiance des personnes sceptiques, les marques devront collaborer avec des partenaires fiables et investir dans des solutions techniques robustes afin de garantir que chaque partie du processus de transaction est sécurisée.

L’optimisation et la diversification des paiements

Plutôt que de rester passives, mieux vaut pour les marques investir activement dans des technologies de paiement novatrices ou améliorées, qui permettent de générer plus de ventes lors du processus de paiement numérique, tout en évitant la fraude et les chargebacks.

En effet, les paiements sont essentiels pour appuyer les ambitions de croissance des commerçants dans de nouveaux marchés. Étant donné que la plupart des consommateurs abandonneront leur panier s’ils ne peuvent pas payer avec leur mode de paiement préféré, les stratégies de diversification des paiements seront vitales pour permettre aux marques de générer davantage de ventes. En complément des modes de paiement locaux, les commerçants peuvent privilégier également l’intégration d’options BNPL, de portefeuilles numériques — y compris ceux compatibles avec les cryptomonnaies — et de QR codes. Des paiements via devises numériques ou même la vente des actifs numériques comme des NFT pourraient être offerts comme option de paiement.

La lutte contre la fraude et les cyber-risques

Les criminels devenant de plus en plus experts en méthodes de fraude, les marques devront réduire les risques de fraude et de failles de cybersécurité grâce à des technologies et solutions d’analyse de données optimisées. En 2020, la fraude par carte a coûté aux professionnels du commerce en ligne un total estimé à 35,54 milliards de dollars dans le monde. Ce type de fraude était déjà de plus en plus courant avant la pandémie, mais son essor a depuis été considérable.

Avec l’augmentation du nombre de fraudes au cours de l’année 2021, les professionnels du commerce en ligne se penchent sur plusieurs solutions permettant de combattre ce fléau. Des changements mineurs comme le chiffrement du site web, la mise à jour régulière des logiciels et l’intensification du processus d’authentification peuvent tous faire une très grande différence. Avec l’évolution future de la concurrence au sein du secteur, la stratégie adoptée par les marques contre la fraude déterminera de manière cruciale leur place au sein du marché mondial du commerce en ligne.

Le potentiel des marketplaces

Selon les chiffres de McKinsey, 50 à 70 % du commerce en ligne devrait prendre place sur des plateformes de marketplace d’ici 2025.

En effet, les marketplaces regroupant des offres spéciales ou objets uniques vendus d’occasion peuvent constater les avantages de la forte demande liée à certaines situations spécifiques. Et les professionnels du commerce en ligne ressentent ces pressions, car la perte potentielle de parts de marché au profit de ces plateformes est une menace majeure. Mais peut-être que ce défi est en réalité davantage une opportunité pour les marques qui prévoient de vendre une plus grande quantité de leurs produits sur des plateformes de marketplace tierces en 2022.

Alors que la compétition entre vendeurs indépendants ciblant les mêmes clients sur ces marketplaces s’intensifie, les marques peuvent chercher à étendre leur présence numérique à d’autres plateformes pour maximiser leur envergure.