3 millions de yuans, soit environ 470 000 dollars. C’est le montant de l’amende imposée à la plateforme de médias sociaux Weibo Corp par le régulateur de l’Internet chinois. La raison ? La diffusion d’informations jugées « illégales ».

Weibo repris par le pouvoir chinois, épisode… on n’arrive plus à compter, tellement cela arrive souvent. Le régulateur de l’Internet chinois a annoncé avoir condamné le « Twitter chinois » et Weibo Corp, sa maison mère, à une amende de 3 millions de yuans, soit environ 420 000 euros, pour avoir publié à plusieurs reprises des informations considérées comme illégales.

Le régulateur a ajouté avoir imposé 44 sanctions à Weibo depuis le début de l’année, pour un montant total de 14,3 millions de yuans. Il a précisé avoir enjoint le site à « rectifier immédiatement et traiter sérieusement les personnes responsables concernées », selon le communiqué de l’administration chinoise du cyberespace (CAC).

En réponse, Weibo a indiqué que le groupe « accepte sincèrement les critiques » formulées par le régulateur, et avoir mis en place un groupe de travail ad hoc.

Une surveillance toujours plus stricte de la toile chinoise

C’est bien sûr loin d’être la première fois que le gouvernement chinois tente de contrôler ce qu’il se dit sur Internet dans le pays. Il a même affiché sa volonté en cette année 2021 de renforcer ses mesures de censure, avec une surveillance plus stricte encore de la toile chinoise afin de « promouvoir un Internet civilisé ».

Un peu plus tôt en décembre, c’est la plateforme de streaming Douban qui s’est attiré les foudres de la CAC. Celle-ci a en effet été condamnée à payer une amende de 1,5 million de yuans, là encore pour « diffusion d’informations illégales ».

Dans le viseur du gouvernement, entre autres, la « culture des fans » en ligne, qualifiée de « chaotique » par les autorités, qui a notamment mené à une interdiction aux sociétés de médias sociaux de trop promouvoir les célébrités et la culture des fan-clubs. La plateforme de streaming vidéo iQiyi a ainsi annoncé avoir décidé de cesser de diffuser ses programmes de « concours d’idoles ».