En déplacement à Béziers, dans l’Hérault, le 16 novembre, Emmanuel Macron a promis 1,9 milliard d’euros pour soutenir la filière hydrogène française. Une somme qui s’ajoute aux 7 milliards déjà promis au secteur en octobre dans le cadre du plan d’investissement France 2030.

Emmanuel Macron généreux avec le secteur de l’hydrogène

Le chéquier a été sorti à l’occasion de la visite d’une entreprise Genvia, spécialisé dans l’hydrogène avec ses propres systèmes d’électrolyseurs et de piles à combustible haute performance. Il s’agit d’une coentreprise créée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et groupe Schlumberger, premier fournisseur mondial de technologie pour l’industrie de l’énergie.

Entouré par les salariés vêtus de bleu, Emmanuel Macron a tenu un discours ressemblant à s’y méprendre à celui d’un président de la république en campagne. Il a salué « l’esprit de résistance » des employés d’une entreprise qui a connu la tourmente. Une occasion d’en faire un exemple pour les sociétés sortant de la crise sanitaire et de défendre le bilan du gouvernement pour les épauler.

Emmanuel Macron place beaucoup d’espoir en l’hydrogène pour l’avenir, notamment d’un point de vue écologique. Il y voit l’énergie qui permettra « de réconcilier l’aventure industrielle, la croissance économique avec la décarbonation de nos économies ».

Une ambition écologique pour une future filière d’excellence

L’hydrogène pourrait à terme remplacer l’énergie fossile dans l’industrie lourde et dans les transports, plusieurs projets de train à hydrogène sont déjà sur les rails, l’aviation y pense aussi. Emmanuel Macron l’a affirmé sans détour, « l’hydrogène c’est ce qui va nous permettre de réduire nos émissions ».

Les investissements de France 2030 doivent permettre à la France de devenir « un grand producteur d’hydrogène », un leader européen de la filière, dans le but de construire « notre souveraineté énergétique ».

D’après FranceInfo l’Élysée projette d’ici 2030, la construction de 5 usines de production sur le territoire, la création de 50 000 à 100 000 emplois et 6 mégatonnes de CO2 en moins. Genvia, l’entreprise ayant eu l’honneur de la visite présidentielle, est l’un des 77 projets déposés auprès de Bercy pour recevoir un financement. Une quinzaine devrait recevoir des aides de Bruxelles.