Comme l’a annoncé le Président Macron il y a quelques semaines maintenant, la France aura sa propre application de contact tracing. Pour la développer, le gouvernement a confié le dossier à l’Inria, Institut qui a présenté ROBERT, le protocole qui pourrait se retrouver derrière la future application StopCovid. Pour mener à bien ce développement, une équipe-projet s’est créée et d’autres acteurs ont rejoint l’Inria, comme ce dernier l’indique le communiqué.

StopCovid réunit l’expertise d’acteurs nationaux

En confiant le projet de l’application StopCovid à l’Inria, le gouvernement français a permis de rassembler plusieurs acteurs français comme l’ANSSI, Capgemini, Dassault Systèmes, Inserm, Lunabee Studio, Orange, Santé Publique France et Withings. Tous ensembles, ils forment l’équipe-projet StopCovid et contribuent à l’avancement des travaux concernant l’application.

Chacun des acteurs aura sa spécialisation dans le développement de l’application StopCovid. Par exemple, l’ANSSI travaillera sur l’aspect cybersécurité du projet, Lunabee Studio sur le développement de l’application mobile et Orange sur la diffusion de celle-ci. Ce dernier a notamment commenté sa participation, indiquant « Orange, acteur majeur de l’innovation, se réjouit de la création d’une équipe-projet constituée de grands groupes, startups et centres de recherche publics pour aider le pays et plus largement l’Europe à endiguer la propagation du Covid-19. Cette union de talents contribuera à accompagner les professionnels de santé et les services de l’État en développant une application mobile, pleinement respectueuse des libertés individuelles, visant à casser les chaînes de contamination en sortie de confinement. Orange apportera tout son savoir-faire et son expertise de la sécurité des réseaux et des solutions, son expertise dans l’écosystème mobile et sa relation étroite avec le monde de la santé pour atteindre ces objectifs ambitieux ».

Cinq principes pour le développement de l’application

Le développement de StopCovid, bien que confié à l’Inria, restera sous la supervision du gouvernement. Ainsi, des échanges auront lieu régulièrement entre les acteurs de l’équipe-projet, le gouvernement et les autorités de contrôle comme la CNIL.

En plus de cela, les acteurs devront garder en tête les cinq fondements déterminés par l’État pour le développement de StopCovid, ils devront reposer leurs travaux dessus. Ces éléments obligatoires comprennent l’inscription de l’application dans la stratégie globale de gestion de la crise sanitaire et de suivi épidémiologique, le respect strict du RGPD, le respect des principes de souveraineté numérique du système de santé publique, le caractère temporaire du projet et la transparence, notamment via une licence open source des travaux liés au projet.

Notons que StopCovid rassemble des acteurs travaillant à titre gracieux. Enfin, cette équipe-projet travaille en liens étroits avec d’autres équipes nationales, comme celle allemande, anglaise, espagnole, italienne ou encore norvégienne.