TikTok est accusé par une étudiante résidant à Palo Alto en Californie, de transférer des données d’utilisateurs vers des serveurs en Chine. La filiale de ByteDance a déjà séduit bon nombre d’usagers aux États-Unis, en particulier les plus jeunes. La société étant déjà soumise à une enquête judiciaire aux USA en matière de partage des données et de censure éventuelle. Cette dernière accusation vient alimenter les soupçons.

Une plainte contre TikTok qui pourrait s’ajouter au dossier d’enquête ?

Mercredi 27 novembre, une plainte à été déposée devant le tribunal américain du district nord de la Californie, rapporte le Daily Beast. TikTok aurait subrepticement « vidé et transféré sur des serveurs en Chine de grandes quantités de données utilisateur privées et personnellement identifiables ».

La société ayant quelque peu attendu avant de répondre, soutient que toutes les données des utilisateurs américains sont stockées aux États-Unis, avec des sauvegardes à Singapour.

Les documents de la plaignante certifient qu’un compte a été créé par TikTok à son insu, après qu’elle ait simplement téléchargé l’application. Ainsi des données personnelles ont été stockées sans qu’elle n’en donne l’autorisation, du moins pas consciemment. Les données collectées par TikTok comporteraient des informations biométriques tirées de vidéos créées par la plaignante, mais jamais publiées selon elle.

Toujours d’après les éléments déposés, et rapportés par Reuters, ces données auraient ensuite été transférées à deux serveurs en Chine : bugly.qq.com (appartenant à Tencent) et umeng.com, en avril 2019. D’autres informations, tels que les sites visités par la plaignante, auraient également été transférés.

Il semblerait que ByteDance ait eu recours à quelques moyens dissimulés pour établir ce transfert de données. S’il n’est pas précisé la manière dont Misty Hong, (nom de la plaignante) a été en mesure de récolter toutes ces précisions, les accusations portées contre la société TikTok, n’en sont pas moins graves, et pour le moins troublantes… si celles-ci s’avèrent vérifiées. Affaire à suivre, donc.