Les usines nouvelle génération, baptisées « Speedfactories« , de la marque aux 3 bandes fermeront leurs portes au plus tard en avril 2020.

Adidas va fermer ses Speedfactories

Avec ces nouvelles usines annoncées en 2016, Adidas espérait bien révolutionner l’industrie du textile et pouvoir se passer à terme de la manufacture traditionnelle. L’objectif était très clair : faire réaliser à ces usines un demi-million de paires par an sur les 300 millions qu’elle produit au total. Aussi, Adidas espérait pouvoir rapprocher les lieux de production des consommateurs, pour être au plus près des tendances actuelles. Aujourd’hui, la marque vient d’annoncer la fermeture des usines allemandes et américaines, à Ansbach et à Atlanta.

Avec l’aide d’Oechsler, un fournisseur allemand, Adidas devrait continuer d’explorer de nouvelles technologies et notamment l’impression 3D. Claudius M. Kozlik, directeur général d’Oechsler, précise que : « nous comprenons les raisons pour lesquelles Adidas a décidé de stopper ses usines speedfactories, mais nous regrettons cette décision. En même temps, nous nous réjouissons de poursuivre notre étroite collaboration avec la marque dans le domaine de l’impression des semelles ». De son côté, Adidas précise que :

« Les Speedfactories ont joué un rôle déterminant dans l’amélioration de nos capacités d’innovation et de fabrication. Grâce à des délais de développement et de production réduits, nous avons fourni à nos clients des produits hyper-pertinents. C’était notre objectif depuis le début. Nous sommes maintenant en mesure de coupler ces apprentissages avec d’autres avancées réalisées avec nos fournisseurs, en tirant parti de l’ensemble de ces technologies pour être plus flexibles et économiques tout en élargissant la gamme de produits disponibles ».

Les fournisseurs asiatiques récupèrent la technologie

La promesse était plutôt alléchante : les Speedfactories auraient pu permettre à la marque de sport de gagner en flexibilité pour proposer des modèles de baskets adaptés aux besoins des consommateurs. Le tout à moindre coût. Comme précisé dans le communiqué de presse qui annonce les fermetures, certains procédés de fabrication seront tout de même conservés et adoptés par 2 fournisseurs en Asie.

Évidemment, les coûts y sont moins élevés et Adidas espère pouvoir proposer de nouveaux produits en faisant des économies grâce à ces fermetures anticipées. Les usines Speedfactories devaient aussi permettre à Adidas de réduire sa dépendance à l’égard des fournisseurs asiatiques. À ce niveau-là, c’est un échec total.

La technologie sur laquelle sont basées ces usines mêle robotique et numérique pour gagner en flexibilité. Les robots peuvent être configurés très rapidement tandis que le jumeau numérique permet de fusionner les étapes de conception et de production et de raccourcir les cycles de développement. Les baskets AM4PAR (Adidas Made For Paris) et les AM4LDN (Adidas Made For London) sont notamment sorties des Speedfactories. Dépêchez-vous, elles devraient disparaître prochainement.