L’hydre Daesh constitue l’un des enjeux de modération les plus importants pour les plateformes sociales. Alors que Google et Facebook ont mis en place (et partagent) des banques de données permettant de supprimer de façon automatisée les images et contenus vidéos connus de l’organisation terroriste, TikTok doit lui aussi faire face aux velléités mortifères des propagandistes de l’Etat Islamique.

Cette semaine, la plateforme a ainsi supprimé une vingtaine de comptes préalablement identifiés par l’agence de surveillance Storyfull. Ces derniers partageaient des vidéos visant à recruter de nouveaux adeptes, tout en cherchant à renforcer le soutien aux actions terroristes du groupe Daesh. Les contenus publiés recelaient notamment des hymnes à la gloire de l’Etat Islamique et mettaient en scène des combattants de l’organisation.

Dans un article (payant) publié ce 21 octobre, le Wall Street Journal indique que l’une des vidéos supprimées par TikTok s’était vue gratifiée de quelques 68 likes. Le compte responsable de cette publication, lui, comportait près d’un millier de followers, a précisé le média new-yorkais.

Contacté par The Verge, Storyfull n’a pas encore donné de commentaire sur la popularité des comptes supprimés par TikTok. On ignore par ailleurs si les comptes identifiés par cette agence sont les premiers à avoir été repérés sur la plateforme sociale de partage de vidéo.

Egalement contactée par The Verge, ByteDance, la maison mère de TikTok, reste elle aussi discrète sur la quantité de contenus terroristes qu’elle est amenée à modérer depuis l’essor de son réseau social… très populaire chez les adolescents. On ignore enfin si l’algorithme de TikTok a contribué — ou non — à la promotion des comptes identifiés et supprimés cette semaine.

À titre de comparaison, Facebook indiquait en septembre avoir supprimé quelque 26 millions de fichiers relatifs à la propagande de Daesh au cours des deux dernières années.