En Californie, dès le 1 juillet 2019, les chatbots devront se présenter comme étant des bots auprès de leurs utilisateurs. Cette nouvelle législation vient d’être votée fin septembre. Elle impose une transparence optimale aux entreprises qui développent ces assistants virtuels conversationnels, afin de ne pas méprendre les internautes.

Jerry Brown, le gouverneur de Californie, cherche avec cette loi à surtout mettre de l’ordre dans les bots ayant des fins commerciales ou politiques. Les bots en charge d’assister un utilisateur dans ses démarches, régler une facture par exemple seront moins concernés par cette loi. Cela dit, la législation cite tout de même tous les types de bots.

Devant l’extension massive des chatbots, la législation s’est sentie obligée d’intervenir. Il est de plus en difficile de savoir si on discute avec une personne réelle ou un agent conversationnel digital doté d’une IA surdéveloppée.

Google Duplex, plus vrai que nature

Quand nous parlons de bots, il s’agit aussi bien des chatbots fonctionnant via des messageries comme WhatsApp ou Messenger. Mais aussi de chatbots oraux, comme les assistants vocaux de type Alexa ou Google Home. Ces dispositifs ont des voix et des réponses de plus en plus réalistes. Google Duplex, présenté durant la conférence Google IO 2018 a interpellé le public. Duplex a été mis en scène pour prendre rendez-vous chez le coiffeur. Google Duplex est capable d’appeler un coiffeur et de tenir une courte discussion avec lui afin de prendre un rendez-vous. Même si lors de cette représentation, une mise en scène était suspectée, la situation était bluffante de réalisme. Néanmoins, Google ne compte faire mentir Duplex sur sa vraie nature. En amont de la conversation, Google Duplex se présentera en tant que bot.

Pour Purna Virji, la manager responsable de l’engagement au niveau international de Microsoft, il est nécessaire qu’un bot soit honnête avec ses interlocuteurs. Virji, appuie ses propos en expliquant qu’un usager est souvent plus tolérant face à un bot en cas d’erreur de sa part. C’est entre autres un de ses arguments.