SK Hynix fait partie de ces noms qui émergent à la faveur du succès de l’intelligence artificielle. En début d’année, son PDG Kwak Noh-Jung déclarait s’attendre au doublement de sa valorisation sous trois ans.
L’entreprise sud-coréenne, filiale du conglomérat SK, est l’une des plus importantes dans le domaine des puces mémoires. Elle se préparerait à investir 4 milliards de dollars pour une usine au cœur de l’Indiana, aux États-Unis. L’installation devrait entrer en fonction en 2028.
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Après avoir envisagé l’Arizona, comme TSMC ou Intel, le groupe semble s’être rabattu sur l’Indiana. La proximité avec l’université de Perdue, doté d’un département important en microélectronique, peut avoir joué face à la pénurie de main-d’œuvre qualifiée outre-Atlantique.
Ce projet fait parler depuis 2022. En février, le Financial Times mentionnait un possible investissement de 15 milliards de dollars. Aujourd’hui, le Wall Street Journal révèle que l’issue du dossier est proche, pour ce volet. Un vote du Conseil d’administration doit le valider. Un porte-parole a fait savoir au journal américain que le groupe « examine son investissement dans le conditionnement de puces avancées aux États-Unis, mais n’a pas encore pris de décision définitive ».
SK Hynix produit des puces, mais est aussi spécialisé dans leurs conditionnements. Une étape essentielle en aval du processus de fabrication. C’est une usine de ce type qui doit être construit. C’est dans ce domaine que l’expertise du groupe est le plus reconnue.
Il est à l’origine et domine le marché des puces HBM, High-Bandwidth Memory (à bande passante élevée). Ce composant en associe plusieurs dans un même conditionnement avancé, améliorant sensiblement ses performances. Il est très prisé par Nvidia, car très efficace pour les intelligences artificielles.
Le Chips Act prévoit 3 milliards de dollars d’aides pour le conditionnement. SK Hynix devrait bénéficier d’aides fédérales et étatiques pour compenser les surcoûts anticipés aux États-Unis.