Joe Biden va officialiser une subvention de 8,5 milliards de dollars à Intel dans le cadre du Chips and Science act. Cette annonce sera réalisée depuis l’Arizona, où l’entreprise construit deux usines ou « fabs ». Elle pourrait être accompagnée par d’autres concernant Micron, Samsung et TSMC.

Depuis l’adoption du Chips act, en 2022, les industriels des semi-conducteurs, en particulier les plus importants, se plaignaient de la latence pour obtenir les aides prévues. En janvier et février, sur les 39 milliards de dollars prévus, environ 1,7 milliard a été distribué en trois fois, à GlobalFoundries, Microchip Technology et BAE Systems Electronics.

L’argent distribué à Intel doit permettre à l’entreprise de soutenir la fabrication de ses usines à Chandler, en Arizona où va se rendre le président américain, mais aussi à moderniser ou construire des installations en Ohio, au Nouveau-Mexique et en Oregon.

Joe Biden doit également aborder le sujet de la formation. Depuis le vote du Chips Act, 240 milliards de dollars d’investissements ont été promis aux États-Unis. Toutefois, plusieurs estimations tendent à montrer que le pays manque d’une main-d’œuvre spécialisée. Le Taïwanais TSMC a retardé l’ouverture de son usine d’Arizona à 2025 pour cette raison. C’est un aspect primordial pour remplir l’objectif de production de 20 % des puces avancé sur le sol américain d’ici 2030.

Cette visite revêt également un aspect politique. Joe Biden est en campagne pour sa réélection en fin d’année. Le Chips act est un des grands plans de la politique économique de son administration. Dans sa communication, la Maison-Blanche met en exergue la « Création d’emplois bien rémunérés, syndiqués et assortis de bons avantages sociaux dans toute l’Amérique ». L’argument de la sécurité nationale vis-à-vis de la chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs est aussi mis en avant.