Meta a intenté une action en justice le 29 février dernier contre son ancien vice-président en charge des infrastructures, Dipinder Singh Khurana, aussi connu sous le nom de T.S Khurana. Selon la maison mère de Facebook, l’ancien employé aurait subtilisé certains documents confidentiels avant de les transférer à une entreprise concurrente via le cloud.

Quatre ans après l’affaire Levandowski, Meta contre T.S Khurana

Pendant douze ans, T.S Khurana a travaillé pour Meta, occupant un poste bien placé. L’ancien employé indien du géant de la tech avait accès à de nombreuses informations concernant les dernières avancées technologiques et commerciales du groupe et la situation de certains salariés. Il a quitté Meta en 2023, mais son départ a laissé des traces.

Meta aurait porté plainte contre T.S Khurana devant le tribunal de Californie, selon les informations de Bloomberg. La firme de Mark Zuckerberg affirme que son ancien vice-président des infrastructures aurait téléchargé, en grande quantité, des documents exclusifs et sensibles sur ses opérations commerciales et ses employés. Parmi les fichiers dérobés, les coordonnées de ses collègues, leurs évaluations de performances, leurs niveaux de rémunération…

Après son départ de Meta, T.S Khurana a été embauché en tant que vice-président de la chaîne d’approvisionnement d’une start-up dite « furtive ». C’est-à-dire qu’elle ne dévoile pas son identité dans un premier temps, pour des raisons marketing ou opérationnelles. Dans les mois qui ont suivi son arrivée dans cette entreprise, pas moins de huit anciens collègues de T.S Khurana y ont été embauchés. Une coïncidence trop troublante au gout de Meta.

Un porte-parole du géant technologique américain a qualifié les potentielles actions de son ancien employé comme « ouvertement déloyales », assurant que « son comportement démontre un mépris flagrant de ses obligations contractuelles et légales ». L’entreprise a déclaré prendre « ce genre de faute grave, très au sérieux, et qu’elle continuerait à travailler pour protéger les informations confidentielles des employés et des entreprises avec qui elle collabore ».

Les poursuites intentées par Meta mettent en lumière la concurrence intense de talent qui existe dans le secteur des nouvelles technologies. Un exemple récent est l’affaire Levandowski. Anthony Levandowski, ancien ingénieur de Waymo, avait été reconnu coupable de vol de secrets commerciaux. Il a volé près de 14 000 fichiers confidentiels à la filiale d’Alphabet dans le but de fonder sa propre société de camions autonomes.