Dell a tenu son forum annuel ce 23 novembre. Comme chaque année, le groupe met en exergue une grande thématique. Comme pouvait s’y attendre le public réuni au Carrousel du Louvre, l’intelligence artificielle générative était au programme. L’entreprise a publié pour l’occasion un sondage réalisé auprès des professionnelles de l’IT de plusieurs pays, dont la France.
Les répondants français n’ont pas d’attente excessive sur l’IA générative
2000 participants ont vagabondé entre les stands du Dell Technologies Forum, organisés autour des principales activités du constructeur de matériel informatique, le matériel de bureau, adapté à l’émergence du travail hybride, l’informatique décentralisée, le cloud, et la cybersécurité, mis à l’honneur lors de l’édition précédente. Sans surprise, c’est le dernier de ces « piliers », l’IA, qui a repris le flambeau.
Inscrivez-vous à la newsletter
En vous inscrivant vous acceptez notre politique de protection des données personnelles.
Une étude commandée par Dell, « Generative AI Pulse Survey », a été menée auprès des cadres informatiques de 500 entreprises des États-Unis, du Royaume-Uni, de l’Allemagne et de la France. Sébastien Verger CTO de Dell France, chargé de présenter à la presse les résultats, a insisté sur le haut degré de maturité de la centaine de répondants français.
L’IA n’est pas nouvelle en entreprise, elle est par exemple utilisée pour des chatbots ou pour trier produits sortant d’usine avec des défauts. La réelle nouveauté est bien l’IA générative, mise sous le feu des projecteurs avec la sortie de ChatGPT il y a un an.
En demandant aux entreprises quels seront les avantages compétitifs qu’elles en tireront, elles répondent d’abord gain de productivité, quand création de nouveaux revenus arrivent à la dernière place. Au niveau des craintes, la mise en œuvre éthique arrive en premier, Europe oblige, la mise en conformité sur les données suit. En revanche, les répondants ne redoutent pas d’impact négatif d’image.
Pour Sébastien Verger, ces résultats montrent une approche pragmatique et réaliste des entreprises. Il formule, parmi d’autres hypothèses, que le succès populaire de GPT, entraîne une expérience accrue sur les qualités et limites de l’IA générative.
Les personnes ayant répondu au questionnaire ont aussi montré que les entreprises ont souhaité entrer précocement dans la course. Si 4 % ont expliqué qu’elle avait été purement et simplement bannie de leurs sociétés, 27 % ont déjà commencé déploiement de solutions, et 36 % ont entamé le processus, à différents stades. 56 % espèrent des retours sur investissement sous 12 mois.
Pour déployer ou explorer ces solutions d’IA génératives, 79 % des entreprises augmentent leurs budgets informatiques. Selon Sébastien Verger, une IA générative interne, « from scratch », à partir de 0, coûterait entre 10 et 30 millions d’euros. Une solution adaptée pour les très grands groupes. La création de systèmes à partir de modèles open source, coûterait, à former, 2 millions d’euros. Il se trouve que Dell a récemment annoncé un partenariat avec Meta, pour faciliter le déploiement de son IA Llama 2.