Google a annoncé le 13 juillet qu’il venait de mettre à jour Bard, son intelligence artificielle générative, avec de nouvelles fonctionnalités et l’arrivée d’une multitude de langues. Cela signe l’arrivée de l’outil du géant technologique américain en France, et plus largement au sein de l’Union européenne.

Google a pris le temps de s’adapter aux exigences européennes avant de proposer Bard

Dans un billet de blog, Jack Krawczyk, directeur des produits de Google, a déclaré qu’il venait de finaliser « la plus grande mise à jour de Bard depuis son lancement ». Depuis plus de trois mois, Bard était disponible dans de nombreuses régions et dans trois langues : l’anglais, le coréen et le japonais. Néanmoins, les pays de l’Union européenne (UE) ne pouvaient pas y accéder.

Désormais, il sera possible d’utiliser le robot conversationnel de l’entreprise dans plus d’une quarantaine de langues, dont le français, l’espagnol et l’allemand. Les 27 États membres de l’UE, incluant la France, pourront profiter de l’IA générative. Si Google a mis du temps avant de proposer son outil au Vieux Continent, c’est parce que la société a été obligée de s’adapter aux réglementations actuellement en vigueur en Europe.

Au mois de juin, la Data Protection Commisson, l’équivalent de la CNIL en Irlande, avait retardé le lancement de Bard en Europe, sommant à Google de lui fournir des documents précis. « Dans un souci de responsabilité, nous voulions aussi prendre le temps de tenir compte des premiers retours pour continuer à apprendre et à améliorer la qualité et la rapidité de Bard », ajoute Jack Krawczyk.

Avec ses dernières fonctionnalités, Bard se place comme concurrent direct de ChatGPT

Parmi les nouveautés incluses par la firme de Mountain View, la possibilité d’épingler, d’organiser et de modifier les conversations avec le chatbot à sa guise. Les utilisateurs pourront partager les réponses générées par Bard à leurs proches, et l’utilisation d’images pour étoffer sa requête sera dorénavant possible. Enfin, Google a pensé aux développeurs qui pourront exporter du code Python qu’ils ont généré grâce à la machine vers Replit, en plus de Google Colab. Après avoir tremblé face à la déferlante inattendue ChatGPT, la société dirigée par Sundar Pichai semble avoir réussi à refaire son retard sur OpenAI.