Dans un dépôt réglementaire, Google a indiqué que son PDG Sundar Pichai a reçu une rémunération d’une valeur de 226 millions de dollars en 2022, ce qui en fait l’un des dirigeants d’entreprise les mieux rémunérés aux États-Unis.

Une compensation d’actions à 218 millions de dollars

Pichai doit en grande partie cette somme à une compensation triennale d’actions évaluée à 218 millions de dollars. Cette récompense est conçue pour aligner les intérêts du PDG avec ceux des actionnaires à long terme ; elle est susceptible d’augmenter car elle dépend de la performance de l’entreprise et de l’évolution du cours de son action.

En 2019, la compensation de Pichai était de 277 millions de dollars. Selon le Financial Times, elle lui a finalement rapporté 504 millions de dollars au cours des trois années suivantes. Outre cette indemnisation, le PDG d’Alphabet et de Google a également reçu un salaire annuel de 2 millions de dollars, ainsi que des paiements pour couvrir sa sécurité personnelle, qui se sont élevés à 5 millions de dollars en 2022.

Un contexte particulier

Cette rémunération représente 800 fois le salaire moyen d’un employé de Google. Pourtant, Sundar Pichai aurait annoncé à ses employés en janvier dernier que les cadres supérieurs de Google recevraient des primes moins élevées. Pour rappel, l’entreprise traverse une période mouvementée, à l’instar du secteur de la tech. L’année dernière, le PDG expliquait à ses salariés que des temps difficiles seraient à venir et leur demandait de se montrer résilients.

En janvier 2023, il a finalement annoncé une vaste vague de licenciements touchant 12 000 postes, soit 6 % de la main-d’œuvre de Google. Depuis, la firme connaît quelques remous en interne : au début du mois, des centaines de ses employés ont organisé une manifestation devant les bureaux de l’entreprise à Londres à la suite d’un conflit sur les licenciements. En mars, un événement similaire s’est produit dans ses locaux à Zurich, après que plus de 200 personnes aient été remerciées.

La rémunération des dirigeants a été finalisée en décembre, avant les licenciements. La seule baisse de bonus conséquente concerne une classe spéciale de compensation liée à des objectifs environnementaux, sociaux et de gouvernance en raison des « conditions macroéconomiques ». Elle a été réduite de moitié.