Virgin Orbit, l’entreprise américaine spécialisée dans le lancement de petits satellites, a déposé une demande de protection de faillite aux États-Unis.

Son PDG espère une vente

Cette décision semblait se profiler depuis plusieurs semaines. Lors de son dernier lancement en janvier, Virgin Orbit a subi un échec en vol, empêchant la fusée d’atteindre l’orbite et entraînant la perte des 9 satellites qu’elle transportait. Elle s’est écrasée dans l’océan. À cela, viennent s’ajouter des difficultés financières résultant de la pandémie de Covid-19, ainsi que des coûts de développement plus élevés que prévu pour le système de lancement de fusées de la société.

Après avoir déclaré une pause de ses opérations, Virgin Orbit a annoncé, la semaine dernière, le licenciement de 85 % de ses effectifs, soit 675 personnes. Elle vient finalement de se placer sous l’article 11 du régime américain des faillites en vue d’une vente. Dan Hart, son PDG, explique que ce processus représente le meilleur moyen d’identifier et de finaliser une vente efficace et maximisant la valeur, rapporte CNBC.

« Aujourd’hui, mes pensées et mes inquiétudes vont aux nombreux coéquipiers et amis talentueux qui cherchent leur voie et qui se sont engagés dans la mission et la promesse de tout ce que Virgin Orbit représente. Je suis confiant dans ce que nous avons construit et j’espère réaliser une transaction qui permettra à notre entreprise et à notre technologie de se positionner pour de futures opportunités et missions », a-t-il déclaré.

Une des rares entreprises à avoir atteint l’orbite

Virgin Orbit fait partie du nombre restreint d’entreprises américaines qui sont parvenues à atteindre l’orbite avec un lanceur privé. Elle a mené six missions depuis 2020, avec quatre succès et deux échecs. Sa méthode de lancement est particulière : sa fusée est accrochée à l’aile gauche d’un Boeing 747 modifié et prend ensuite son envol depuis le ciel pour se rendre vers l’orbite.

L’entreprise était à la recherche de nouveaux fonds depuis plusieurs mois, son propriétaire majoritaire Richard Branson n’étant pas disposé à la financer davantage. Il détient une participation de 75 % dans cette dernière. Virgin Orbit a sécurisé 31,6 millions de dollars de financement de la part de Virgin Investments en déposant sa demande de protection de faillite, de quoi lui permettre de ne pas totalement mettre fin à ses opérations avant sa vente.