Produire de l’énergie solaire depuis l’espace, c’est l’ambition de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) à travers son projet Solaris. Annoncé en août 2022, ce dernier prévoit de déployer des structures solaires en orbite et de rediriger l’énergie emmagasinée vers la Terre. Depuis le début de l’année, l’ESA a mis en place son plan d’action pour les deux prochaines années afin d’avancer sur le développement de cette technologie.

Quelles sont les futures étapes de Solaris ?

Alors que les énergies fossiles commencent à se raréfier et que les dégâts du réchauffement climatique se font vivement ressentir, l’Union européenne cherche à réduire ses émissions nettes de carbone à zéro d’ici 2050. Pour y parvenir, l’énergie solaire semble être l’une des bonnes solutions. Cependant, les surfaces recouvertes de panneaux photovoltaïques ne sont pas tout le temps exposées au soleil, que ce soit à cause d’intempéries ou de la nuit, en plus de prendre de la place.

Afin de contourner ce problème, l’ESA travaille sur un dispositif qui permet de stocker de l’énergie solaire dans l’espace et de la rediriger vers la Terre. Interrogé par WIRED, Sanjay Vijendran, à la tête du projet Solaris de l’agence, explique que « nous réfléchissons à la crise climatique à la nécessité de trouver des solutions. Que pourrait faire de plus l’espace pour contribuer à atténuer le changement climatique et ne plus seulement le surveiller d’en haut, comme nous le faisons depuis quelques décennies ? ».

Les scientifiques et chercheurs travaillant sur le projet Solaris espèrent pouvoir faire une démonstration de sa technologie de lancement d’ici 2030 et de construire une petite centrale solaire spatiale vers 2035. Si les résultats sont concluants, l’infrastructure pourrait être commercialisée en 2040.

Roadmap de l'ESA

Illustration : ESA.

Dans sa vidéo de présentation, l’ESA souligne qu’il ne s’agit pas de science-fiction, « les technologies fondamentales ont été comprises et sont en ce moment même en train d’être démontrées sur Terre et dans l’Espace ». Toutefois, les équipes de Sanjay Vijendran ont jusqu’à 2025 pour prouver qu’il est possible de bâtir de telles installations solaires de manière rentable autour de notre planète.