L’entreprise californienne Nautilus data technologies a annoncé le 6 décembre la construction de deux centres de données flottant, à Los Angeles et Marseille. Leur empreinte environnementale serait considérablement restreinte grâce à l’exploitation de l’eau sur laquelle ils reposent.

Nautilus vante les performances écologiques de ses centres de données

L’énergie nécessaire pour le fonctionnement des centres de données est régulièrement pointée du doigt. Elle sert, principalement à refroidir des installations qui génèrent de la chaleur. Une gestion plus écologique des centres est devenue une priorité pour les constructeurs et leurs clients. Equinix réutilise la chaleur pour chauffer des équipements municipaux, Thales réfléchit à les envoyer dans l’espace et Microsoft a testé de les immerger au large des côtes anglaises.

La startup Nautilus, fondée au milieu des années 2010, a également décidé d’exploiter les milieux aquatiques sans aller aussi loin que le géant américain. Sa solution est d’exploiter des centres de données sur des barges, installés le long de rivières, fleuves, ou dans le cas présent, mer et océan.

Les serveurs disposent d’un système de refroidissement en circuit fermé, alimentés en eau pure, au niveau des puces. Un autre système, ouvert, prélève de l’eau dans son environnement, filtrée, pour refroidir le premier avant d’être rejeté à son point d’origine. L’entreprise explique que ses centres de données ont une consommation d’eau nulle et une réduction des dépenses énergétiques de 30 % en moyenne, « ce qui en fait les centres de données les plus efficaces et les plus durables disponibles sur le marché » revendique Nautilus.

C’est cet aspect qui a séduit Hervé Martel, directeur général de l’autorité portuaire de Marseille, « En tant que deuxième marché de data centers en France, nous ne voulions pas amener n’importe quel data center sur notre site. Nous voulions amener un centre de données qui tienne vraiment compte de son effet sur la communauté. Un centre de données qui ne gaspille pas nos ressources et qui fonctionne avec moins d’énergie ».

Marseille et L.A., des choix logiques

Pour Nautilus s’installer à Marseille est stratégique, le réseau électrique, le climat et surtout la proximité avec un centre de télécommunication de niveau mondial séduise. Avec quatorze câbles sous-marins sortant de la Méditerranée, la cité phocéenne occupe la place de septième hub mondial de données. La deuxième ville de France est une porte ouverte vers l’Europe, le Moyen-Orient, l’Afrique et l’Asie. Los Angeles est également un point de rencontre de multiples liaisons internationales de fibre optique de la région Pacifique.
Rob Pflegling, PDG de Nautilus, a déclaré que « L’ajout de ces deux nouveaux sites à notre portefeuille renforce notre engagement à établir des normes nouvelles et plus élevées en matière de performance, d’efficacité, de durabilité et d’évolutivité mondiale ». Les deux sites pourraient être achevés en douze mois.