Intel semble bien décidé à rester dans la course à la production de microprocesseurs. Sous l’impulsion de son PDG Pat Gelsinger, la société cherche à accroître sa production de processeurs non plus pour ses propres besoins uniquement, mais également pour d’autres secteurs tels que l’industrie automobile. Elle annonce ainsi vouloir investir 3,5 milliards de dollars dans la modernisation d’une usine de fabrication au Nouveau-Mexique, venant s’ajouter aux 20 milliards déjà consacrés à son plan d’investissement.
Intel a annoncé lundi la modernisation, pour un montant de 3,5 milliards de dollars, d'une usine de fabrication de puces à Rio Rancho, au Nouveau-Mexique, afin de renforcer une technologie d'empilage de processeurs appelée Foveros. Cette dépense vient s’ajouter aux 20 milliards de dollars destinés à la construction de deux nouvelles installations en Arizona, afin de moderniser sa production. Le plan devrait ainsi permettre de créer 700 nouveaux emplois directs sur le site au cours des trois prochaines années et 1000 emplois indirects liés aux travaux entourant la modernisation du site.
Dépassé depuis quelques années par la concurrence asiatique, Intel essaie tant bien que mal de grappiller des parts de marché à TSMC et Samsung, respectivement les numéros 1 et 3 mondiaux. Galvanisée par son PDG fraîchement nommé, Pat Gelsinger, elle profite de la pénurie de semi-conducteurs pour intensifier les annonces. Elle a ainsi revu sa stratégie d’entreprise centrée sur elle-même à une stratégie d’ouverture. L’entreprise utilisera désormais ses usines afin de produire pour les besoins d'autres entreprises. Mais elle devrait également se reposer sur les capacités de fonderies concurrentes afin de répondre à ses propres besoins. Selon Gelsinger, il leur "faudra quelques années pour rattraper leur retard".
D’autres annonces de ce type devraient prochainement être annoncées puisque l’entreprise compte profiter des investissements mis en place par les Etats-Unis afin de répondre à la pénurie de semi-conducteurs et être moins dépendants des pays asiatiques. Intel a également réussi à négocier avec ses actionnaires une diminution de son programme de rachat d’actions en échange d’une augmentation de ses investissements.
Mais tous ses efforts bien que nécessaires, restent encore bien maigres face à ceux de TSMC, qui a annoncé un plan d’investissement de 100 milliards de dollars sur 3 ans afin d’augmenter sa capacité de production.