Le 20 décembre 2020, au Japan-China Energy Conservation and Environment Comprehensive Forum (forum Japon-Chine sur la conservation de l’énergie et l’environnement), 14 projets ont été annoncés, selon les informations du South China Morning Post. Située dans la zone de développement économique et technologique de Yulin, la construction du plus gros site sera menée par l’entreprise japonaise Hitachi Zosen. Cette installation produira du méthane à partir de dioxyde de carbone et d’hydrogène. La localisation de ce site est d’autant plus importante que la ville est surnommée “capitale du charbon”.

Ce projet pilote devrait être reproduit dans d’autres régions. Hitachi le développera avec des entreprises partenaires, qui n’ont pas encore été définies, tout comme son coût total. Il doit néanmoins être opérationnel pour le milieu des années 2020, et devrait répondre à 30% de la demande de méthane de la zone industrielle.

« Alors que les détails du projet pilote seront décidés à l’avenir, nous visons une capacité de production de plus de 3,5 millions de mètres cubes de méthane par an, ce qui sera le plus important au monde », prévoit le porte-parole d’Hitachi Zosen. Pour le moment, cette place revient à l’usine d’Audi, située à Werlte, dans le nord de l’Allemagne. Développée par la branche allemande de l’entreprise, Hitachi Zosen Inova Etogas, elle produit annuellement 2,85 millions de mètres cubes.

Le porte-parole explique que le CO2 libéré par la combustion de méthane peut être récupéré et utilisé pour en générer à nouveau, en utilisant de l’hydrogène produit par des énergies renouvelables. « Hitachi Zosen a pour objectif de réaliser une structure à faible émission de CO2, qui recycle, et qui se tourne vers l’hydrogène. Le méthane a quasiment la même composition que le gaz naturel [NDLR : d’origine fossile] et peut être utilisé comme une alternative aux combustions fossiles », détaille le porte-parole.

Le projet fait suite à l’engagement pris par Xi Jinping en septembre dernier qui consiste à ce que le pays atteigne la neutralité carbone d’ici 2060. Ainsi qu’à celui du Premier ministre japonais, Yoshihide Suga, qui fixe le même objectif à 2050.