Le projet de fusion entre les groupes Fiat Chrysler Automobiles et PSA avait été annoncé l’année dernière, mais il ne pouvait pas se poursuivre sans l’accord préalable de l’Union européenne. Les deux géants de l’automobile se sont donc montré patients. Cette semaine, la Commission européenne a finalement donné son feu vert au projet, mais en l’échange de quelques engagements supplémentaires de la part de FCA et PSA. Comme le rappellent nos confrères de Clubic, si l’UE a bien donné son accord à la fusion entre les deux groupes, il reviendra à leurs actionnaires respectifs de voter, le 4 janvier prochain, la finalisation (ou non) du projet.

Stellantis : un géant de l’automobile franco-italo-américain

Si elle est votée, la fusion entre FCA et PSA donnera lieu à la création d’une toute nouvelle entreprise franco-italo-américaine : Stellantis. Cette dernière regroupera les marques Fiat, Alfa Romeo, Lancia, Maserati, Abarth, Jeep, Chrysler, Dodge, et RAM appartenant actuellement au groupe Fiat Crysler ; et Peugeot, Citroën, DS Automobiles, Opel et Vauxhall détenues par PSA. Cette nouvelle entité, si la fusion devait être effective, deviendrait d’office le quatrième constructeur automobile à l’échelle mondiale. On apprend enfin de Bloomberg qu’elle pourrait être inaugurée dès la fin du premier trimestre 2021.

De son côté l’UE a posé quelques conditions à cette fusion. PSA a notamment dû promettre de maintenir la fabrication de véhicules utilitaires pour le compte du japonais Toyota dans ses usines françaises et espagnoles. Une condition sine qua non pour la commission européenne pour au moins deux raisons : cette activité génère de l’emploi européen, mais assure aussi au vieux continent une source non négligeable de petits véhicules utilitaires, cruciaux en pleine crise sanitaire alors que le nombre de livraisons explose.

Margrethe Vestager, Commissaire européenne à la Concurrence, a ainsi tenu à s’assurer que la fusion entre les deux groupes ne nuirait pas à la concurrence en la matière. « L’accès à un marché concurrentiel pour les petites camionnettes commerciales est important pour de nombreux travailleurs indépendants et les petites et moyennes entreprises à travers l’Europe », a-t-elle soulignéUne inquiétude à laquelle FCA et PSA ont visiblement su répondre.