Depuis que le petit robot de Boston Dynamics est disponible dans le monde réel, il est de plus en plus fréquent de l’apercevoir. La situation de crise du Covid-19 permet de tester ses capacités dans différentes situations. Depuis quelques jours, Spot patrouille dans les rues de Singapour pour encourager la distanciation sociale.

Spot veille au respect de la distanciation sociale

Après avoir déjà patrouillé sur plate-forme en Norvège et permis à des médecins de Boston de pratiquer la télémédecine pendant le Covid-19, Spot fait désormais régner l’ordre dans les parcs de la cite-État. La pandémie mondiale que nous traversons suscite toutes sortes d’innovations surprenantes et les robots y prennent largement part. Jusqu’au 22 mai, un programme pilote doit permettre à Spot de faire respecter les mesures de distanciation sociale aux heures de pointe dans un parc de la ville.

Souvent comparé à une version pacifique du chien-robot mis en scène dans Black Mirror, Spot fait partie des robots les plus complets et les plus fonctionnels du marché en 2020. Une vidéo publiée par The Straits Times montre déjà les premières images du robot en train de patrouiller dans le parc Bishan-Ang Mo Kio de Singapour. Ce n’est que la première étape de la politique technologique du gouvernement. La cité-État prévoit de se doter d’une flotte de trente drones pour veiller au bon respect de la distanciation sociale dans d’autres parcs de la ville.

Le robot ne s’intéressera pas aux données personnelles

Il convient de préciser qu’en réalité Spot n’est pas totalement autonome. Un agent humain garde un œil dessus pour observer l’efficacité du robot et intervenir en cas d’incident. Spot diffuse un message enregistré encourageant la distanciation sociale. Les différentes caméras du robot permettent aux agents humains de surveiller les potentiels rassemblements. En revanche, pour le gouvernement c’est très clair : Spot n’utilisera pas la reconnaissance faciale et ne recueillera pas de données personnelles sur les habitants.

On peut effectivement se poser la question quand on sait que depuis quelques semaines, l’application de traçage numérique de la cité-État se transforme en outil de surveillance de masse. Le gouvernement oblige les singapouriens à s’enregistrer dès lors qu’ils pénètrent dans un bâtiment public.

Un système de QR code baptisé SafeEntry, oblige les singapouriens à s’identifier avec leur smartphone quand ils entrent ou qu’ils sortent d’un bâtiment public. Une mesure qui sera étendue aux centres commerciaux et aux entreprises à partir du 12 mai. Vraisemblablement Spot ne devrait pas contribuer à cette politique surveillance.