L’Union Européenne a finalement abandonné l’idée d’interdire l’utilisation de la reconnaissance faciale dans les lieux visités de tous. La Commission Européenne songeait jusque-là à l’interdire, au moins pour quelques années, le temps de l’encadrer de manière stricte et d’en éviter les dérives malsaines. En Angleterre, et plus précisément à Londres, la police l’utilise déjà en direct dans les rues.

La position actuelle de l’UE autoriserait la reconnaissance faciale

Reuters a eu accès à la dernière version d’un projet de la Commission européenne. Ce projet concernait initialement l’interdiction de l’utilisation de la reconnaissance faciale dans les lieux publics, au moins plusieurs années. Il s’agissait de l’interdire, le temps nécessaire pour mettre au point des règles et des outils de protection en matière de surveillance sécuritaire.

Mais désormais, la Commission aurait laissé tomber cette version. Elle pourrait encore revenir sur sa décision d’ici le 19 février, date de présentation du projet. La Commission mène actuellement plusieurs consultations qui devront l’aider à se positionner définitivement sur la question.

Un débat qui dure depuis de nombreux mois déjà

La reconnaissance faciale est un long débat qui dure depuis quelques temps déjà. En France, cette technologie avait été testée à l’occasion du carnaval de Nice, en Février dernier. La reconnaissance faciale avait, entre autres, permis l’amélioration des contrôles d’accès aux zones de festivités, à recenser les personnes d’intérêts, les visualiser parmi la foule, et cela dès leur entrée dans la zone observée.

Avec cet exemple, et d’autres à l’étranger comme à San Fransisco, il semblait que la Commission ait eu, initialement, la volonté de contrôler plus strictement l’utilisation de la reconnaissance faciale, et d’en éviter les possibles dérives.

Finalement, en laissant tomber l’interdiction envisagée dans son projet, la Commission laisse aussi tomber la protection des libertés de ses citoyens. Néanmoins, l’autorisation d’utilisation de la reconnaissance pourrait être soumise à des règles, potentiellement basées sur le RGPD.