Le 1 octobre 2019 à Bruxelles, la Commission européenne s’est réunie afin de discuter des enjeux majeurs liés à l’environnement. De nouvelles mesures viennent d’être adoptées dans le but d’améliorer le système de consommation des appareils ménagers de l’Union Européenne. D’ici 2021, les fabricants seront contraints de proposer des pièces de rechange pour leurs appareils.

La commission dessine les prémices d’une économie circulaire

Ces appareils ménagers rythment notre quotidien, de la machine à laver aux réfrigérateurs, leur présence sont nécessaires à notre confort actuel. La Commission européenne a donc entrepris de changer un mode de consommation rapide et polluant en un système plus durable. En effet, d’ici 2021, les fabricants seront soumis à une toute nouvelle obligation, celle de proposer des pièces de rechange.

La Commission parle « d’exigence en matière de réparabilité et de recyclabilité », afin d’offrir une nouvelle vie à ces objets devenus indispensables. Ainsi, les constructeurs de réfrigérateurs devront fournir des pièces de rechange durant 7 ans à compté de l’achat, pour les machines à laver et lave-vaisselle, la commission va jusqu’à 10 ans. Les serveurs sont aussi concernés, les mises à jour devront être fournis durant 8 ans à compté de l’achat. Un véritable changement pour les constructeurs qui devront fournir les pièces et les explications aux entreprises. Cependant, les frais de réparation seront aux charges des consommateurs et non des sociétés responsables des ventes.

Un impact environnemental important

La sur-consommation des appareils ménagers affecte gravement la planète. D’après l’Union européenne, la réparation de ces équipements pourrait permettre d’économiser près de 167 TWh d’énergie par an d’ici 2030. Cela représente la consommation énergétique actuelle du Danemark. Également, le consommateur gagnerait près de 150 euros par an en passant par la réparation plutôt que l’achat. Associées aux nouvelles étiquettes d’efficacité énergétique, ce sont près de 46 millions de tonnes de CO2 qui pourraient être évitées.

La commission souhaite faire tendre l’ensemble des acteurs du système de consommation vers la « culture de la circularité ». Souvent considérée comme utopique, elle promet néanmoins un effet positif radical sur l’environnement. Responsabiliser les entreprises au sujet de l’environnement devient urgent, Amazon a par exemple investi dans 100 000 fourgonnettes électriques, bien que cela sonne comme du greenwashing. Toutefois, les actions doivent être menées en association avec les États pour être réellement encadrées et impactantes.