Alors que la NASA prévoit d’aller sur Mars en 2033, elle pourra bénéficier du soutien de ses alliés occidentaux pour mener sa mission à bien. Les agences spatiales du Japon, de la France et de l’Allemagne projettent d’envoyer un rover vers Phobos ou Deimos (les lunes de la planète rouge). L’analyse de ces planètes permettra de savoir leur origine et leur composition, des informations précieuses car s’il y’a de l’eau, elles pourront potentiellement servir de station de ravitaillement.

Il n’y a clairement pas que les Américains et les Russes qui savent mener des missions spatiales à bien. L’agence japonaise d’exploration aérospatiale (JAXA) s’est associée avec le Centre aérospatial allemand (DLR) et notre Centre national d’études spatiales (CNES) pour un projet d’envergure : envoyer un rover sur l’une des lunes de Mars.

Le rover partira vers Phobos ou Deimos avec le vaisseau spatial MMX de la JAXA. Il sera le fruit d’une collaboration scientifique et technique entre les trois agences et aura pour objectif d’étudier et d’explorer une des deux lunes. Si l’on en croit le New Scientist, ce sera le premier rover à atterrir sur un corps mineur du système solaire. Il aura l’occasion d’être mis à l’épreuve de l’apesanteur avant son départ, à l’aide de la tour de chute de Brême.

Si l’on en croit les propos rapportés par le scientifique Tim Glotch au New Scientist, le rover devrait plutôt visiter Phobos car c’est une cible plus grosse qui a davantage de gravité. Quelle que soit la cible, la mission devrait permettre de découvrir comment elle s’est formée et les composants qu’elle contient. Avec un peu de chance, on pourra trouver une source d’eau, ce qui serait utile pour ravitailler les moteurs à hydrogène de nos fusées. Ce serait très utile pour les futures missions habitées vers Mars, car cela leur permettrait de transporter moins de carburant, plus d’équipements, et de se ravitailler sur le trajet.

La JAXA pense envoyer la mission MMX dans l’espace en 2024, ce qui fait que le vaisseau spatial devrait intégrer l’orbite d’une des lunes martiennes en 2025. Il devrait ensuite revenir avec des échantillons en 2029, soit 4 ans avant la date prévue pour le premier décollage d’une mission habitée vers Mars.