On pouvait penser que les rumeurs de privatisation de Tesla avec l’aide de l’Arabie Saoudite alimentées par le tweet d’Elon Musk mardi dernier étaient exagérées. Or, Elon Musk a publié une déclaration affirmant qu’il avait discuté avec le fonds souverain d’Arabie Saoudite (aussi appelé dans le pays “Fonds d’Investissement Public”) pour la privatisation de Tesla depuis bientôt deux ans et ceci “à plusieurs reprises » selon Elon Musk.

Les premières rencontres ont eu lieu début 2017 comme l’a déclaré Musk car le FIP saoudien s’y intéressait déjà « en raison de la nécessité de se diversifier loin du pétrole”. D’ailleurs, les rencontres devraient se multiplier. Musk souligne que « le fonds souverain saoudien a plus que suffisamment de capital pour exécuter une telle transaction« , soit 2 milliards de dollars selon nos estimations.

Ayant acheté près de 5% du capital de Tesla sur les marchés publics, le FIP saoudien a en effet franchi une nouvelle étape.

L’accord serait déjà plus ou moins terminé, avec seulement quelques détails et la logistique à régler selon Musk. Paradoxalement, Musk affirme : « Je discute avec un certain nombre d’autres investisseurs, ce que j’ai toujours prévu de faire depuis que j’aimerais que Tesla continue à avoir une base d’investisseurs importante« . Précisons qu’un rachat total de Tesla coûterait plus de 70 milliards de dollars.

Cette déclaration doit également être prise avec des pincettes. La Securities and Exchange Commission (SEC) est censée examiner certains tweets de Musk concernant le potentiel de l’entreprise à devenir privée. Même si cela ne signifie pas condamnation, il faut savoir que les sanctions peuvent aller de centaines de millions de dollars en poursuites pénales.

Selon Musk, l’étape suivante consisterait à contacter les principaux actionnaires de la firme pour voir s’ils sont intéressés pour détenir des actions dans la nouvelle société privée de Tesla.