Il n’y a pas que les constructeurs automobiles et les acteurs du numérique qui s’intéressent à la voiture sans conducteur. Il y a aussi les gouvernements ! Notamment celui de Grande-Bretagne qui entend bien faire du pays « un des meilleurs endroits au monde pour développer, tester et faire rouler des véhicules autonomes », indique-t-il dans une note sur son site.

Le gouvernement britannique vient ainsi de démarrer un vaste programme de passage en revue de l’ensemble des lois actuelles, pour déterminer les potentiels obstacles législatifs à l’introduction progressive des voitures sans conducteur et identifier les besoins en réformes nouvelles.

Ce chantier titanesque durera 3 ans et ouvrira la voie à la circulation de voitures autonomes en 2021. Les règles actuelles ont en effet été pensées et mises en application pour des voitures traditionnelles.

Voici par exemple quelques questions sur lesquelles les législateurs britanniques vont devoir plancher :

  • Qui est le « conducteur » ou la personne responsable ?
  • À qui attribuer la responsabilité civile, voir criminelle, quand il y a un contrôle partagé du véhicule entre l’Homme et la machine ?
  • Quel sera le rôle des voitures autonomes dans le réseau de transport public, les plateformes de transport à la demande type VTC, de partage de voitures ou tout autre acteur émergent de la mobilité ?
  • Quel est l’impact sur les autres usagers de la route et comment peuvent-ils être protégés ?

Une enveloppe budgétaire également dédiée

voitures autonomes UK

Cette attitude proactive fait partie de la stratégie industrielle d’avenir qu’a annoncée en novembre dernier le ministre des Finances, Philip Hammond. Pour être à la pointe de cette « nouvelle révolution technologique », ce dernier avait annoncé, parallèlement à ces changements d’arsenal législatif, des investissements pour déployer la 5G sur le territoire (179 millions d’euros), une technologie indispensable pour mettre en circulation les voitures autonomes, ou dans l’intelligence artificielle (84 millions d’euros).

Selon les estimations du gouvernement britannique, ce marché devrait peser 31 milliards d’euros d’ici 2035. Les essais se multiplient, eux, de part et d’autre du monde.

Quid de la France ? En novembre dernier, la ministre des Transports, Elisabeth Borne, avait indiqué que le pays allait se doter d’une “stratégie nationale” en la matière. Depuis, les annonces se font attendre.

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