Vous avez bien lu le titre : le géant Google projetterait de développer son adblocker maison. Une initiative que l’on pourrait considérer comme à « se tirer une balle dans le pied ». Surtout quand on sait le navigateur Google Chrome est utilisé par 53% des internautes dans le monde et que ce dernier tire une majeur partie de ses revenus (Google Display Network, DoubleClick).

Alors pourquoi entreprendre un tel projet ?

Depuis longtemps, Google se positionne en tant que leader des acteurs du Web. Une position légitime, en terme de part de marché, qui lui permet de placer sa vision et donc d’orienter le Web. Pour illustrer ces propos, il suffit de voir l’ensemble de ses actions pour promouvoir la notion de mobile first : pédagogie auprès des entreprises, sanctions en terme de référencement ou encore la création des AMP.

À travers la Coalition for Better Ads, dont fait partie entre autres Google, qui s’assimile à un Think Tank de la publicité en ligne, les acteurs du Web tentent de contenir le phénomène des adblockers. Ceux-ci sont aujourd’hui grandement utilisés et répondent à l’exaspération des internautes envers le display. Justement, la Coalition for Better Ads et notamment Google l’ont très bien compris. Une de leur récente action a été d’initier les standards publicitaires du Web pour supprimer les pubs agressives, type pop up, display full screen…

L’adblocker natif de Chrome

Propre à Google, la création d’un adblocker natif au navigateur Chrome pourrait filtrer les publicités ne répondant pas à ces fameux standards. Quant aux autres publicités, elles seraient toujours visibles et donc génératrices de revenus pour Google, les éditeurs et les annonceurs.

Le projet n’a pas été commenté par l’entreprise selon le journaliste du Wall Street Journal. En tout cas l’initiative de défense mérite de s’intéresser et de voir si elle sera concrétisée. Puis surtout voir la réaction des utilisateurs. Mais on imagine bien que si il y a intégration de l’adblocker, ce dernier sera natif et passera sûrement parmi une liste de mise à jour du navigateur.

Source : The Wall Street Journal / Coalition for Better Ads.