Il est bien loin le temps où l’utilisateur n’avait qu’à accepter la réclame de l’annonceur. Le rapport de force change et tend même à s’équilibrer.

L’année dernière l’a démontré, avec 11% des utilisateurs d’internet qui utilisent des logiciels adblockers. Cela concerne un peu plus de 600 millions d’appareils (smartphones, tablettes, ordinateurs) qui sont munis d’une production contre ces publicités envahissantes. D’après une étude de PageFair ce phénomène ne serait qu’à ses débuts. Ce résultat est d’autant plus monté que depuis que les sites ont adopté le responsive design les utilisateurs ont doté leurs portables d’adblockers là où avant ce n’était pas nécessaire. En  2 ans nous sommes passé de 145 millions d’utilisateurs des adblockers mobile à 380 millions dans le monde ! À l’heure où l’écosystème digital est de plus en plus mobile-centric le défi à venir est d’une importance majeur .

adblockers chiffres

Courbe de croissance des adblock dans le monde de janvier 2010 à janvier 2017.


Cela représente une perte de revenu conséquente pour les publishers, une perte qui se chiffre en millions d’euros chaque année et pouvant pour les moins solides tout simplement amener à la banqueroute.

En ne jouant pas le jeu, l’utilisateur se met donc dans une situation paradoxale où il veut continuer à s’informer mais ne veux pas être « pollué » par la publicité. La faute d’internet ?  Surement, depuis l’avènement du 2.0 l’utilisateur s’est habitué à avoir tout moins cher, à briser les barrières, à décider de ce qu’il voulait. Le pouvoir on y prend vite goût !

À l’inverse les publishers ne sont pas de simples victimes de ce changement de paradigme, des années durant ces éditeurs ont mis en avant des formats publicitaires ennuyants voir même énervants pour être moins courtois. Les bannières display, les pop-up en pleine page, les vidéos automatiques ou les messages audio, tous ces formats ont amené les utilisateurs à se prémunir et on ne peut leur en vouloir.

Que dire des cookies qui avaient une réelle utilitée fusse un temps mais qui sont utilisés plus pour vendre que fidéliser aujourd’hui. La publicité en elle même n’est pas et ne sera jamais un problème c’est la manière qui pêche. Avec un taux de pénétration des adblock de 11% en France, on est encore loin de la prolifération pandémique. Mais avec une progression annuelle des adblock de 30% c’est maintenant qu’il faut penser aux solutions alternatives de publicité. Le native advertising, la publicité de contenu, me semble être personnellement le format le plus adapté et « supportable » pour l’utilisateur.

Pour le moment…

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